Dès la fin des années 1970, la nécessité
d'un gros moteur cryotechnique est apparue pour les générations
de lanceurs post-Ariane 4.
La phase préliminaire du développement du moteur Vulcain
a été lancée le premier octobre 1984 pour assurer
la propulsion de l'étage principal du lanceur Ariane 5. Le développement
proprement dit a débuté le premier janvier 1988 après
décision des ministres européens sur les programmes Ariane
5, Hermes et Colombus.
Les principaux sous-systèmes ont comencé leurs éssais en 1988. La mise au banc du premier moteur a eu lieu le 4 avril 1990 et a permis l'atteinte du régime nominal en décembre 1990. Le premier vol automatique a été effectué en juin 1996 lors du vol expérimental d'Ariane 5.
La poussée est obtenue par éjection à grande vitesse de gaz produits par la combustion, sous pression, d'oxygène et d'hydrogène liquide (LOX/LH2). Plus précisément, ces ergols cryogéniques introduits à travers un injecteur frontal à 516 éléments coaxiaux, brûlent sous une pression de 100 bars; ils sont ensuite accélérés à travers une tuyère qui se prolonge, au-delà du col, par un divergent rapporté.
Le refroidissement de la chambre et du col, d'un seul tenant, est obtenu par circulation en double paroi, à travers 360 canaux longitudinaux, du débit principal d'hydrogène (refoidissement régénératif). Le divergent rapporté est plus simplement refroidi à l'aide d'un débit additionnel d'hydrogène.
L'alimentation du moteur en ergols à haute pression se fait par deux turbopompes indépendantes :
hauteur | 3,00 m |
dimètre (sortie de tuyère) | 1,76 m |
masse totale | 1500 kg |
poussée totale dans le vide | 1075 kN |
poussée totale au sol | 815 kN |
pression de combustion | 105 bars |
rapport de section | 45 |
temps de fonctionnement en vol | 600 s |
fiabilité | 0,9946 |
vitesse de rotation (LOX , LH2) | 13 500 , 34 900 tr/min |
Puisssance des turbines (LOX , LH2) | 3 300 , 11 900 kW |