John Carpenter

Né en 1948 à Carthage, Etat de New York, le jeune John Carpenter
passe son enfance à Bowling Green, une petite ville du Kentucky. Né
d'un père musicien qui lui transmettra ce talent (Carpenter compose la
plupart des musiques de ses films), il se passionne très tôt pour la SF
et le fantastique, réalisant dès l'âge de 14 ans des courts métrages aux
titres évocateurs : Revenge of the Colossal Beasts, Warrior and the
Demon, Sorcerer from Outer Space...) Il fonde même un fanzine
dédié à son genre de prédilection. A l'âge de 20 ans, il s'inscrit au
département cinéma de l'University of South California, coréalisant,
deux ans plus tard, The resurrection of Bronco Billy, qui obtient
l'Oscar du Meilleur court métrage. Ses études s'achèveront sur un
moyen métrage intitulé Electric Dutchman, qui deviendra rapidement
un long métrage rebaptisé Dark Star et qui sortira sur les écrans en
1974.
En 1976, Carpenter saisit l'opportunité qui lui est offerte de réaliser un
western et choisit de transposer le Rio Bravo de Howard Hawks en
milieu urbain, en lui ajoutant un arrière-goût de La nuit des morts-
vivants. Assaut sera ainsi le premier film professionnel de John
Carpenter, et contient déjà toute l'œuvre à venir : l'utilisation du
travelling comme vecteur de tensions, la prédilection pour le
resserrement du temps et de l'espace, et la création d'un héros cynique
miné par un destin placé sous l'égide de la fatalité. On retrouvera ainsi
son héros d'Assaut, Napoleon Wilson, quelques années plus tard plus
ou moins sous les traits de Snake Plissken (New York 1997, Los
Angeles 2013), John Nada (Invasion Los Angeles) ou encore
McReady , le pilote de The thing. Assaut reçoit un formidable
accueil au Festival de Londres en 1978, et Carpenter rencontre par la
même occasion le producteur de son film suivant, Halloween (La
nuit des masques en VF), summum incontesté du film d'horreur, ou
psychokiller, qui sévira dans les années 80. Le triomphe est au rendez-
vous (soixante-quinze millions de dollars de bénéfices, un record en
ce qui concerne un film totalement indépendant). Devenu une valeur
sûre, Carpenter persévère dans le registre du film d'angoisse : Fog, en
1980, met une petite ville aux prises avec un brouillard meurtrier, The
thing se situe sur la banquise où une équipe de chercheurs se retrouve
confrontée à un monstre protéiforme capable d'imiter toute vie
organique. D'après une BD des années 40, The thing est le premier
film de studio de Carpenter, et sans doute l'un des plus ambitieux qu'il
ait jamais réalisé. Ce fut pourtant un échec critique et public. Suivront
Christine, où le monstre est une voiture de collection, Starman, une
comédie de science-fiction romantique inspirée par le New York -
Miami de Frank Capra, et Les aventures de Jack Burton, hommage
aux films exotiques des années 50. En 1987, Carpenter revient à ses
premières amours : le grand frisson. Il réalise Prince des ténèbres,
qui voit un groupe d'étudiants en théologie affronter le Mal à l'état pur.
Ce film sera suivi par une critique au vitriol de l'Amérique médiatique
et reaganienne de la fin des années 80, Invasion Los Angeles. Remis
sur les rails, Carpenter attend néanmoins trois ans avant d'enchaîner
sur la comédie Les aventures d'un homme invisible, réflexion
amusée sur le pouvoir du cinéma. 1994 marque un nouveau tournant
dans la carrière de John Carpenter avec la sortie de L'antre de la
folie, l'histoire d'un agent d'assurances chargé de retrouver un auteur
de romans d'horreur, et qui va lui-même plonger dans un monde
d'hallucinations et, accessoirement, dans un cauchemar dont il ne
ressortira pas indemne. Balayant tous les clichés du genre, L'antre de
la folie marque l'aboutissement des recherches esthétiques et
thématiques de Carpenter, enfin libre de créer à son gré. C'est pourtant
à un remake qu'il s'attaque par la suite, avec Le village des damnés,
qui voit Christopher Reeve tenir son dernier rôle avant son accident.
En 1996, Carpenter réalise la suite des aventures de Snake Plissken,
démarrées dans New York 1997 : c'est Los Angeles 2013, film
entièrement construit sur l'idée du faux, et qui déroutera bon nombre
de spectateurs. Vampires, le seizième film de l'auteur, est l'occasion
pour lui de s'attaquer pour la première fois aux mythiques suceurs de
sang...

FILMOGRAPHIE

1973 Dark Star (L'étoile noire)

1976 Assault on Precinct 13 (Assaut)

1978 Halloween (La nuit des masques)

1980 The Fog (Fog)

1981 Escape from New York (New York 1997)

1982 The Thing (id.)

1983 Christine (id.)

1984 Starman (id.)

1986 Big Trouble in Little China (Les aventures de Jack Burton dans
les griffes du mandarin)

1987 Prince of Darkness (Prince des ténèbres)

They Live (Invasion Los Angeles)

1992 Memoirs of an Invisible Man (Les aventures d'un homme
invisible)

1994 In the Mouth of Madness (L'antre de la folie)

1995 Village of the Damned (Le village des damnés)

1996 John Carpenter's Escape from L.A. (Los Angeles 2013)

1997 John Carpenter's Vampires (Vampires)


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