Shohei Imamura

Né à Tokyo le 15 septembre 1926 d'un père médecin et après
une jeunesse difficile dans le Japon d'après-guerre, le jeune
Shohei Imamura entre à la prestigieuse université de Waseda
(après avoir échoué à l'examen d'entrée à la faculté
d'agriculture de l'université de Hokkaido), puis fait un peu tous
les métiers avant d'entrer à la Shochiku en 1951 comme
assistant réalisateur, notamment du grand Yasujiro Ozu. Il écrit
plusieurs scénarios pour Yuzo Kawashima puis se lance dans la
réalisation avec pas moins de trois films rien que pour l'année
1958 ! Des films situés dans le “bas-peuple”, mais sans aucune
volonté de sordide appuyé. Comme les grands réalisateurs
japonais de l'époque, c'est par des portraits de femmes qu'il
dissèque la société japonaise, avec par exemple le
“scandaleux” Cochons et cuirassés ou La femme insecte,
dans lequel une prostituée lutte pour son indépendance.
Fondant sa propre société de production en 1965 (Imamura
Pro), Imamura poursuit son analyse sociale et sexuelle du
Japon tout en recherchant, selon ses propres termes, “les
origines du peuple japonais”. Le plus connu des films de cette
période est sans doute Histoire du Japon racontée par une
hôtesse de bar, sorte d'enquête documentaire de “contre-
histoire”. Mais les échecs commerciaux forcent bientôt le
réalisateur à se tourner vers la télévision, tandis qu'il fonde
parallèlement une école de cinéma privée à Yokohama.
Imamura effectue son retour sur grand écran en 1979 avec La
vengence est à moi, puis Eijanaika, une fresque sur
l'ouverture de l'ère Meiji. 1983 marque un grand tournant pour
le réalisateur, qui reçoit la Palme d'or pour La ballade de
Narayama et, dans la foulée, une couverture médiatique
mondiale pour la première fois de sa carrière. En 1987, il
tourne Zegen, le seigneur des bordels, parabole sexuelle sur
l'impérialisme japonais en Asie du Sud-Est, puis, en 1989,
Pluie noire, d'après le roman de Masuji Ibuse sur le
bombardement d'Hiroshima. Enfin, après une décennie de
silence, il reçoit une deuxième Palme d'or pour L'anguille, qui
mettait déjà en scène Akira Emoto dans le rôle d'un coiffeur
fraîchement sorti de prison après le meurtre de sa femme.

FILMOGRAPHIE

1958 Nusumareta yokubo

Nishiginza ekimae

Hateshinaki yokubo

1959 Nianchan

1961 Buta to gunkan (Cochons et cuirassés)

1963 Nippon konchuki (La femme insecte)

1964 Akai satsui (Désir meurtrier)

1965 Jinruigaku nyumon (Le pornographe)

1967 Ningen johatsu

1968 Kamigami no fukaki yokubo (Profonds désirs des dieux)

1970 Nippon sengoshi (Histoire du Japon racontée par une
hôtesse de bar)

1979 Fukushu suru wa ware ni ani (La vengeance est à moi)

1981 Eijanaika

1983 Narayama bushiko (La ballade de narayama)

1987 Zegen (Zegen, le seigneur des bordels)

1989 Kuroi ame (Pluie noire)

1996 Unagi (L'anguille)

1997 Kanzo sensei (Kanzo senseï)


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