Claude Lelouch

Claude Lelouch est né à Paris le 30 octobre 1937. Dès son plus
jeune âge, il ne jure que par le grand écran et trouve sa
révélation de cinéaste à la vision de Quand passent les
cigognes, un film russe réalisé par Mikhaïl Kalatozov. A 18
ans, muni d'une caméra offerte par son père, il part courir le
monde pour effectuer des documentaires d'actualité. Il fait
ensuite son service militaire aux Cinémas des armées, où il a
l'occasion de parfaire sa technique de documentariste et de
peaufiner ses capacités à utiliser les foules de manière adroite,
capacités qu'il utilisera plus tard pour ses plus gros films, où les
figurants se comptent par milliers. A son retour de l'armée,
Lelouch fonde sa société de production, Les Films13 (son
chiffre fétiche) et tourne son premier film de fiction, Le
propre de l'homme, un essai sur la rencontre et le premier jour
de bonheur d'un couple, où il donne lui-même la réplique à
Janine Magnan. L'échec est hélas total, financièrement comme
artistiquement, et Lelouch, de dépit, brûle son négatif. Un geste
qu'il commettra à plusieurs autres reprises, jusqu'en 1965 avec
Les grands moments (le film qui précède Un homme et une
femme). Pour se refaire une santé financière, il tourne alors
près de deux cent cinquante scopitones, les ancêtres de nos
clips, qui étaient diuffusés dans les juke-boxes. En 1964, La
femme-spectacle, un reportage-fiction, se retrouve censuré de
quarante-cinq minutes et ne sortira pas en salles. Avide de
sensations fortes, le réalisateur tourne alors en quinze jours
Une fille et des fusils, qui obtient le Grand Prix du Festival du
jeune cinéma de Hyères. En 1966, Un homme et une femme
révèle enfin le cinéaste dans le monde entier, avec une Palme
d'or et deux Oscars à la clé, et plus quarante autres
récompenses internationales au total... Un homme et une
femme développait déjà toute la thématique qui fera la “patte”
Lelouch : intrigue sentimentale légère et vaporeuse,
romantisme échevelé, tourbillon de personnages qui se croisent
et se retrouvent... Lelouch tourne alors très régulièrement dans
un contexte indépendant des grandes sociétés de production
françaises, alternant films à gros budget (L'aventure c'est
l'aventure, Toute une vie) et tournages express et peu coûteux
(Mariage, Smic, smac, smoc). En manque d'un second souffle
à la fin des années 70, il le trouve finalement en 1981 avec Les
uns et les autres, fresque historique qui brasse personnages,
lieux et époques avec une candeur romanesque toujours
inégalée. Suit un film sur Edith Piaf et Marcel Cerdan, qui sera
finalement un échec financier grave pour le réalisateur. Mais
celui-ci sait toujours rebondir, et tourne en 1988 Itinéraire
d'un enfant gâté avec Jean-Paul Belmondo, qui lui fait illico
renouer avec le grand succès populaire, qu'il connaîtra à
nouveau deux ans plus tard avec Il y a des jours... et des
lunes. La belle histoire, gigantesque fresque brassant les
débuts de la chrétienté et notre époque, sera pourtant à nouveau
un échec... bientôt oublié par le succès du très drôle Tout ça...
pour ça ! En 1995, Lelouch tourne un projet qui lui tenait à
cœur depuis longtemps, à savoir une version modernisée des
Misérables. Mais le public ne suit pas, tout comme il le fera
modérément pour Hommes femmes mode d'emploi, avec
Bernard tapie en vedette. Retrouvant sa thématique préférée, à
savoir les chassés-croisés du destin (souvent soulignés par les
fameux travellings circulaires, mouvement de caméra fétiche
du réalisateur) le réalisateur connaît encore un semi-échec avec
Hasards ou coïncidences. Après avoir abandonné un
ambitieux projet concentré sur l'histoire du XXe siècle, il
renoue aujourd'hui avec la comédie populaire en signant son
39e film (en comprenant les œuvres collectives), Une pour
toutes.

FILMOGRAPHIE

1960 Le propre de l'homme (inédit)

1961 La vie de château (inachevé)

1962 L'amour avec des si

1963 La femme-spectacle

1964 Une fille et des fusils

1965 Les grands moments (inédit)

1966 Un homme et une femme

1967 Vivre pour vivre

Loin du Vietnam (collectif)

1968 Treize jours en France (coréal. Reichenbach)

La vie, l'amour, la mort

1969 Un homme qui me plaît

Le voyou

1971 Smic, smac, smoc

1972 L'aventure c'est l'aventure

Vision of Eight (Jeux olympiques de Munich)
(collectif)

1973 La bonne année

1974 Toute une vie

Mariage

1975 Le chat et la souris

Le bon et les méchants

1976 Si c'était à refaire

1977 Un autre homme, une autre chance

1978 Robert et Robert

1979 A nous deux

1981 Les uns et les autres

1983 Edith et Marcel

1984 Viva la vie

1985 Partir, revenir

1986 Un homme et une femme, vingt ans déjà

1987 Attention bandits

1988 Itinéraire d'un enfant gâté

1990 Il y a des jours... et des lunes

1992 La belle histoire

1993 Tout ça... pour ça !

1995 Les misérables

1996 Hommes femmes mode d'emploi

1998 Hasards ou coïncidences

1999 Une pour toutes


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