Claude Miller
Né à Paris en 1942, Claude Miller suit une formation
cinématographique à l'Idhec dont il ressort major en juin 1965.
Il devient alors assistant de Marcel Carné, Robert Bresson,
Jacques Demy, Jean-Luc Godard et François Truffaut, avec
lequel il se lie d'une très grande amitié. Touchant à tous les
métiers du cinéma, il réussit, à force d'obstination, et après un
premier scénario passé à la trappe ("Camille ou la comédie
catastrophique"), à réaliser son premier film sur un sujet
difficile (la rivalité malsaine entre deux moniteurs de colonie
de vacances) : La meilleure façon de marcher opposait un
Patrick Dewaere au sommet de son art, fort et conquérant, et un
Patrick Bouchitey encore tout débutant, dans un rôle d'homme
fragile et vulnérable. Un César à la clé, Miller se lance sur son
deuxième film, Dites-lui que je l'aime, d'après Patricia
Highsmith, réunissant Gérard Depardieu, Miou-Miou et
Dominique Laffin dans une histoire d'amour fou et irréel qui ne
rencontre pas vraiment les faveurs du public. Suivront alors
deux énormes succès commerciaux, Garde à vue, d'après un
roman de John Wainwright (et dont les Américains s'apprêtent
à tourner le remake avec Morgan Freeman), et Mortelle
randonnée, d'après un roman de Marc Boehm. Deux actrices
pour deux rôles inoubliables : Romy Schneider en femme qui
témoigne contre son mari au cours d'une nuit d'interrogatoire,
et Isabelle Adjani en belle et mystérieuse aventurière traquée
par un privé, joué par Michel Serrault. Deux exercices de style
probants qui font de Miller un chouchou du grand public.
D'ailleurs, le film suivant sera à nouveau un triomphe :
L'effrontée, observation éblouissante de justesse et
d'intelligence de l'adolescence provinciale. Charlotte
Gainsbourg transcendait l'écran et, pour la prime, reviendra
dans le film suivant de Miller, La petite voleuse, cette fois
situé pendant les années 50. Le résultat est moins probant mais
Miller continue son étude de l'adolescence féminine avec un
troisième volet, L'accompagnatrice, dont la vedette est tenue
par Romane Bohringer. Le public se fait plus rare devant les
digressions psychologiques déroutantes du film, qui se feront
encore plus nébuleuses dans Le sourire, seul véritable échec
de Miller. Avec La classe de neige, le réalisateur revient à
l'enfance et à l'étude psychologique hyperréaliste mâtinée de
fantastique.
FILMOGRAPHIE
1975 La meilleure façon de marcher
1977 Dites-lui que je l'aime
1981 Garde à vue
1982 Mortelle randonnée
1985 L'effrontée
1988 La petite voleuse
1992 L'accompagnatrice
1994 le sourire
1998 La classe de neige
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