Pedro Almodovar

Pedro Almodovar est né à Calzada de Calatrava, dans la
province de Ciudad Real, en 1949. A l'âge de 8 ans, il émigre
avec sa famille en Estrémadure. Il étudie jusqu'au
baccalauréat avec les pères salésiens et franciscains, qu'il
n'apprécie pas trop. Sa mauvaise éducation religieuse ne lui
apprendra en fait qu'à perdre sa foi en Dieu. C'est à cette
période, à Caceres, qu'il commence à aller au cinéma de
manière quasi obsessive. A 16 ans, il s'installe à Madrid, seul
et sans argent, mais avec un projet très concret : étudier le
cinéma et en faire. Impossible néanmoins de s'inscrire à l'Ecole
Officielle du Cinéma, Franco venant de la fermer. Almodovar se
contentera dès lors de vivre sa vie. Nous sommes alors à la fin
des années 60 et, malgré la dictature, Madrid représente, pour
un adolescent de province, la ville de la culture et de la liberté.
Pedro Almodovar fait alors toutes sortes de petits boulots,
mais ne réussira à se payer sa première caméra super-huit
que lorsqu'il décrochera son premier job «sérieux» à la
Compagnie Nationale Espagnole du Téléphone. Il y passera
douze ans en tant qu'auxiliaire administratif. Des années
durant lesquelles il sera en contact direct avec la classe
moyenne espagnole au début de la société de consommation.
Ses drames, ses misères. Le soir, Pedro écrit, aime, fait du
trhéâtre avec Los Goliardos (Les débauchés), tourne des films
en super-huit, dont certaisn relativement peu recommandables
aux jeunes filles de bonne famille. Il collabore à diverses
revues underground, écrit des récits, fait partie d'un groupe de
punk-rock parodique, Almodovar y McNamara. La sortie de
son premier «vrai» film, Pepi, Luci, Bom et autres filles du
quartier (dont le tournage a pris plus d'un an et demi) coïncide
avec le début de la démocratie, relayée par un mouvement
culturel qui fera long feu, la célèbre Movida. A partir de ce
moment-là, Almodovar tourne relativement régulièrement, son
cercle de fans s'élargissant progressivement jusqu'à finir par
dépasser les frontières au moment de Matador, qui révèle
également Antonio Banderas, déjà présent dans l'écurie
Almodovar depuis Labyrinthe des passions. Mais le film qui fait
littéralement exploser Almodovar sur la scène mondiale sera
Femmes au bord de la crise de nerfs, avec Carmen Maura et
Rossy De Palma, dès lors propulsées stars du cinéma
espagnol. Baroque, kitsch, parodique, sensuel et terriblement
romantique, tout a été dit sur le cinéma de Pedro Almodovar,
qui, l'âge aidant, commence seulement à se calmer... Ainsi,
après les fantasmes de Talons aiguilles (son plus grand
succès à ce jour) et les délires visuels de Kika, dans lequel
Victoria Abril incarnait une présentatrice de télévision d'un
genre radicalement nouveau, La fleur de mon secret était plus
introspectif, plus tendre et visuellement moins exubérant... En
chair et en os marque peut-être un tournant dans la carrière de
Pedro Almodovar, puisque celui-ci envisagerait de poursuivre
sa carrière aux Etats-Unis...

FILMOGRAPHIE

1980 Pepi, Luci, Bom y otras chicas del monton (Pepi, Luci,
Bom et
autres filles du quartier)

1982 Laberinto de los pasiones (Labyrinthe des passions)

1983 Entre tinieblas (Dans les ténèbres)

1984 ¿ Que he hecho yo para merecer esto ? (Qu'est-ce que
j'ai fait
pour mériter ça ?)

1985 Matador (id.)

1986 La ley del deseo (La loi du désir)

1987 Mujeres al borde de un ataco de nervios (Femmes au
bord de la
crise de nerfs)

1989 ¡ Atame ! (Attache-moi !)

1991 Tacones lejanos (Talons aiguilles)

1993 Kika (id.)

1995 La flor de mi segreto (La fleur de mon secret)

1997 Carne tremula (En chair et en os)


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