Theo Angelopoulos

Theodoros (dit Theo) Angelopoulos est né à Athènes en 1935.
Après avoir suivi des études de droit, il rentre à l'Idhec, à Paris,
en 1962. De 1964 à 1967, il devient critique de cinéma au
quotidien grec "Allagi". En 1965, il entreprend un long métrage
avec le goupe pop Formix Story, mais le film, qui porte le
même titre que le nom du groupe, restera inachevé. En 1970,
Angelopoulos, qui a alors réalisé un court métrage
documentaire, L'émission, en 1968, réussit à faire financer son
premier long. La reconstitution, l'histoire d'un émigré grec
qui, à son retour d'Allemagne, est assassiné par sa femme et
l'amant de celle-ci, remportera le Grand Prix au Festival de
Salonique. D'emblée, le style Angelopoulos frappe les esprits :
lenteur des plans, soin du cadrage, et surtout utilisation en
italiques de l'histoire ancienne de la Grèce. En italiques, car ses
trois films suivants (Jours de 36, Le voyage des comédiens et
Les chasseurs) apparaissent comme une vaste triologie sur
l'histoire de la Grèce contemporaine. Angelopoulos fouille la
mémoire collective essayant toujours d'en extraire une leçon
politique et sociale, mais d'une manière stylisée, poétique,
ample, sans sombrer dans la démagogie. Ses films, d'une durée
supérieure à la moyenne (deux, trois, voire quatre heures pour
Le voyage des comédiens), s'adressent à un public qui n'a pas
peur d'un certain hermétisme, hermétisme sous lequel pointe
heureusement des fulgurances visuelles d'une grande beauté.
Suivent Alexandre le Grand, fable moraliste sur le bandit
justicier qui deviendra un tyran mégalomane, Le voyage à
Cythère, où le cinéaste s'interroge sur les rapports du temps, de
l'histoire et de la mémoire à travers l'histoire d'un vieux
combattant communiste. En 1986, L'apiculteur, avec Marcello
Mastroianni, entame une série de films plus réalistes et
intimistes, donc accessibles à un plus large public, qui continue
avec le voyage initiatique de deux enfants dans Paysage dans
le brouillard. En 1991, Le pas suspendu de la cigogne réunit
Mastroianni et Jeanne Moreau, et en 1995, Le regard
d'Ulysse, qui récolte le Grand Prix du Jury à Cannes, met en
scène Harvey Keitel dans le rôle d'un cinéaste américain qui
tente de retrouver le premier film grec, tourné à l'aube du siècle
par les frères Manakias. Poursuivant son ascension vers les
sommets des festivals internationaux, Angelopoulos décroche
avec L'éternité et un jour la Palme d'or au Festival de Cannes
1998.

FILMOGRAPHIE

1970 Anaparastassi (Le reconstitution)

1972 Imeres tou 36 (Jours de 36)

1975 O thiassos (Le voyage des comédiens)

1977 I kynighi (Les chasseurs)

1980 Omegalexandros (Alexandre le grand)

1983 Taxidi sta Kithira (Voyage à Cythère)

1986 O melissokomos (L'apiculteur)

1988 Topio stin omichli (Voyage dans le brouillard)

1991 Le pas suspendu de la cigogne

1995 To vlemma tou Odyssea (Le regard d'Ulysse)

1998 Mia eoniotita ke mia mera (L'éternité et un jour)


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