Jean-Pierre Bacri

Jean-Pierre Bacri est né à Castiglione, en Algérie, le 24 mai
1951. Facteur en semaine, son père est caissier au cinéma
"Star" de la ville pendant le week-end. C'est ainsi que Jean-
Pierre Bacri découvre les classiques de l'écran, à l'origine de sa
vocation de comédien. En 1962, ses parents émigrent à Cannes.
Jean-Pierre Bacri poursuit ses études au lycée Carnot, puis en
faculté de lettres avec l'intention de devenir professeur de latin
et de français. Mais il abandonne rapidement cette idée,
travaille quelques mois dans une banque, puis monte à Paris, en
1976. Il ne tarde pas à être engagé par une agence de publicité
pour écrire des textes. Au cours Simon et chez Périmony, Jean-
Pierre Bacri joue les classiques avec l'accent pied-noir ! C'est
l'écriture qui, dans un premier temps, l'attire. Sa première pièce
"Tout simplement", date de 1977. L'année suivante, il écrit "Le
timbre" puis, en 1979, "Le doux visage de l'amour", qui obtient
le Prix de la Fondation de la Vocation. En parallèle, Jean-Pierre
Bacri obtient quelques petits rôles à la télévision, dans
"Maigret et le tueur" de Marcel Cravenne, "L'éblouissement"
de Jean-Paul Carrère, "Thantos Palace Hôtel", de James Thor
ou encore "La Vénus d'Ille" de Robert Réa, et joue pour la
compagnie Jean-Pierre Bouvier "Lorenzaccio", "Ruy Blas"
(rôle de Don Cesar), "Don Juan" (rôle de Sganarelle), "Ceux
qui font les clowns". C'est là qu'il rencontre Sam Karmann, qui
deviendra un ami et un partenaire pour les films et pièces
ultérieures. En 1980, Bouvier met en scène une pièce écrite et
interprétée par Bacri, "Le Grain de sable", qui obtiendra le Prix
Tristan Bernard. C'est finalement en 1982 qu'on découvre
vraiment le comédien dans Le grand pardon, dans le rôle d'un
proxénète. Mais auparavant, il avait tenu un petit rôle dans La
femme intégrale, et fait une apparition dans Le toubib. Jean-
Loup Dabadie écrit à son intention le rôle de l'inspecteur
Esperanza dans La septième cible après l'avoir découvert en
mari paumé de Miou-Miou dans Coup de foudre. En 1985,
Jean-Pierre Bacri interprète un flic taciturne et dépassé dans
Subway, rôle qui lui vaut une nomination aux Césars et qui
sera dorénavant son trade-mark : renfrogné, bougon, râleur, il
est le parfait empêcheur de se poiler en rond. Après une
apparition brève mais remarquée dans On ne meurt que deux
fois en barman désabusé, il travaille ensuite à plusieurs reprises
avec Jean-Michel Ribes pour le cinéma (La galette du roi) et
pour le théâtre ("Batailles", "L'anniversaire"). 1986 sera
l'occasion pour le comédien d'obtenir son premier grand rôle
dans Mort un dimanche de pluie, puis de faire une
composition toutes en nuances dans le rôle de Guido,
l'homosexuel de Mes meilleurs copains. Avec son épouse
Agnès Jaoui, il écrit la pièce "Cuisine et dépendances", qui
triomphe et que le qu'ils interprètent également dans sa version
cinématographique. Récidive en 1995 avec une autre pièce,
"Un air de famille", qui remporte tous les suffrages publics et
qui se retrouve également adapté au cinéma, cette fois par
Cédric Klapisch, avec à nouveau un triomphe à la clé.
Désormais duo-vedette de la scène, le tandem Bacri-Jaoui
signe l'adaptation cinématographique des pièces d'Alan
Ayckbourn pour Smoking et No smoking, que réalise Alain
Resnais en 1993. Une collaboration qui se passe tellement bien
qu'ils signent, trois ans plus tard, le scénario de On connaît la
chanson pour le vieux maître, triomphe au box-office où Bacri
se taille la part du lion. Il tient aujourd'hui le rôle principal du
film de son vieux pote Sam Karmann, avant qu'on ne le revoie
dans le premier film de sa femme, Le goût des autres.

FILMOGRAPHIE

1979 La femme intégrale (Guillemain)

Le toubib (Granier-Deferre)

1981 Le grand pardon (Arcady)

1982 Coup de foudre (Kurys)

1983 Le grand carnaval (Arcady)

Edith et Marcel (Lelouch)

1984 La septième cible (Pinoteau)

Escalier C (Tacchella)

1985 On ne meurt que deux fois (Deray)

Subway (Besson)

La galette du roi (Ribes)

Suivez mon regard (Curtelin)

1986 Etats d'âme (Fansten)

Mort un dimanche de pluie (Santoni)

Un homme amoureux (Kurys)

L'été en pente douce (Krawczyk)

Rue du départ (Gatlif)

1987 Les saisons du plaisir (Mocky)

Bonjour l'angoisse (Tchernia)

1988 Mes meilleurs copains (Poiré)

1989 La Baule-Les Pins (Kurys)

1990 La tribu (Boisset)

1991 L'homme de ma vie (Tacchella)

Le bal des casse-pieds (Robert)

1993 Cuisine et dépendances (Muyl)

La cité de la peur (Berbérian)

1995 Un air de famille (Klapisch)

1996 Didier (Chabat)

1997 On connaît la chanson (Resnais)

Place Vendôme (Garcia)

1999 Peut-être (Klapisch)

Kennedy et moi (Karmann)

Le goût des autres (Jaoui)


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