Jean-François Balmer
Né à Valangin, en Suisse, le 18 avril 1946, Jean-François est un
enfant des montagnes... et des traditions familiales, qui lui
firent suivre, dans un premier temps, des études commerciales.
Sans y croire, puisqu'il passait alors son temps libre dans les
fôrets locales à déclamer les textes qu'il avait imaginés, et à se
joeur des personnages inventés. Sept ans plus tard et alors qu'il
a entre-temps été, en dilettante, guide de montagne, il se décide
finalement à entamer des études d'art dramatique au
Conservatoire de Paris, obtenant le premier accessit, à sa sortie,
en 1973, dans la promotion de Daniel Mesguich et Jacques
Weber. Au cinéma, l'acteur est d'emblée cantonné à de petits
rôles, généralement des types louches ou, quand il a plus de
chance, des flics perpétuellement solitaires... Au théâtre, on le
voit entre autres dans "Le mariage de Figaro", dans le rôle du
comte d'Altaviva. Finalement, en 1984, Jacques Bral lui confie
le premier rôle de Polar, celui d'un détective ombrageux, et
c'est enfin la reconaissance du public pour quelqu'un qui n'aura
jamais été un jeune premier. Pourtant, faute d'un physique
réellement avantageux, Balmer reste cantonné aux seconds
rôles, et on continue à le voir beaucoup : secrétaire de Deneuve
dans L'Africain, Docteur Cottard dans Un amour de Swann,
producteur de radio dans Le quart d'heure américain...
Préférant nettement le cinéma au théâtre (il joue tout de même
dans "Pour un oui, pour un non", de Nathalie Sarraute, en
1987), sa deuxième reconnaissance arrive en 1990 avec une
composition bluffante de Louis XVI dans La révolution
française. Désormais adoubé “second rôle de luxe du cinéma
français” alors qu'il a dépassé les quarante ans, il est le mari
d'Emma dans Madame Bovary, l'amant de Claude Chabrol
dans Sam Suffit ou Napoléon dans Le radeau de la Méduse.
Il tourne également dans un nombre considérable de téléfilms
dans les années 90 ("Le héron", "La vérité est un vilain défaut",
"Le propre de l'homme"...). Récemment juge dépassé et fatigué
dans La dilettante, puis l'oncle Adolphe dans Le temps
retrouvé, Jean-François Balmer, souvent distribué dans des
films à costumes pour cause de physique “Grand Siècle”,
campe aujourd'hui le dramaturge Racine dans Saint-Cyr et un
père indigne dans T'aime. On le reverra prochainement dans la
comédie douce-amère Charmant garçon, réalisée par le
comédien Patrick Chesnais.
FILMOGRAPHIE
1972 R.A.S. (Boisset)
1973 La gueule ouvert (Pialat)
Le mouton enragé (Deville)
1974 Les naufragés de l'île de la Tortue (Rozier)
Peur sur la ville (Verneuil)
1975 Le petit Marcel (Fansten)
1977 La menace (Corneau)
1978 L'adolescente (Moreau)
Les égouts du paradis (Giovanni)
Flic ou voyou (Lautner)
Le passe-montagne (Stévenin)
1979 Ils sont grands ces petits (Santoni)
1981 La derelitta (Igoux)
Neige (Berto, Roger)
Une étrange affaire (Granier-Deferre)
1982 L'Africain (Broca)
Il buon Soldato (Brusati)
Le quart d'heure américain (Galland)
1984 Polar (Bral)
Un amour de Swann (Schlöndorff)
Les fauves (Daniel)
Le sang des autres (Chabrol)
1985 Urgence (Béhat)
L'amour ou presque (Gautier)
Le transfuge (Lefebvre)
La dernière image (Lakhdar-Hamina)
1986 Golden Eighties (Akerman)
Folies suisses (Lipinska)
1988 Le radeau de la Méduse (Azimi)
1989 La Révolution française (Enrico, Heffron)
Bal perdu (Benoin)
1990 Madame Bovary (Chabrol)
1991 Dien Bien Phu (Schoendoerffer)
Sam Suffit (Thévenet)
Mauvais garçon (Bral)
Vent d'est (Enrico)
1992 Desencuentros (Manfrini)
La fenêtre (Champagne)
1993 La lumière des étoiles mortes (Matton)
Ma sœur chinoise (Mazars)
1994 Le livre de cristal (Plattner)
Ça twiste à Popenguine (Sene Absa)
1995 XY (Lilienfeld)
Beaumarchais l'insolent (Molinaro)
1997 K (Arcady)
Rien ne va plus (Chabrol)
1998 La dilettante (Thomas)
1999 Le temps retrouvé (Ruiz)
Saint-Cyr (Mazuy)
T'aime (Sébastien)
Charmant garçon (Chesnais)
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