Warren Beatty
Né Henry Warren Beatty le 30 mars 1937 à Richmond, en
Virginie, frère cadet de l'actrice Shirley MacLaine, le jeune
homme poursuit des études universitaires puis d'art dramatique
avec sa sœur à New York. En 1957, il débute à la télévision
new-yorkaise dans la dramatique "The Curly-Headed Kid",
avant de participer à des séries telles que "Suspicion" et "Dobie
Gillis". Remarqué à la scène dans "Compulsion", de Meyer
Levin, il obtient le rôle principal de "A Loss of Roses", de
William Inge, qui lui vaut son premier succès à Broadway.
Elia Kazan le remarque et lui confie, aux côtés de Natalie
Wood, le rôle de Bud, adolescent malheureux étouffé par les
conventions, passionné et malheureux dans La fièvre dans le
sang. Sur un scénario d'Inge, ce sera le film de la révélation
pour ce jeune acteur de la génération post-James Dean
immédiate, soit celle de Marlon Brando, génération qui sera
très influencée par des réalisateurs comme Arthur Penn et Elia
Kazan, marqués par un certain sens de la théâtralité et de
l'intériorisation. Dans la foulée, Beatty incarne le gigolo italien
séduisant Vivien Leigh dans Le visage du plaisir, d'après
Tennessee Williams : on voit alors en Beatty, réputé pour son
perfectionnisme légendaire, un digne successeur de James
Dean : son charme, sa jeunesse, une certaine aura de solitude
(le drame psychanalytique Lilith, ou encore Mickey One, de
Michael Penn), compensent certains tics de comédien, et sa
composition de tueur psychopathe mais naïf aux côtés de Faye
Dunaway dans Bonnie and Clyde, qu'il produit, lui vaut sa
nomination à l'Oscar du Meilleur acteur.
C'est à partir de ce moment que Warren Beatty déclare prendre
réellement conscience des exigences de son métier, et ne tourne
plus qu'assez épisodiquement, choisissant ses réalisateurs avec
soin. Il affront Liz Taylor dans Las Vegas... un couple,
devient l'hirsute et inattendu John MacCabe, de Robert
Altman, face à Julie Christie, et enquête sur la mort d'un
candidat à la présidence dans A cause d'un assassinat.
Changeant de registre à chaque film, il produit Shampoo (dont
il est le coscénariste) et s'y donne un rôle frôlant l'auto-
dérision. Ecrit avec Elaine May, Le ciel peut attendre, qu'il
dirige et interprète, est un remake du défunt récalcitrant, signé
en 1941 par Alexander Hall, et obtient un large succès public.
Lancé, Beatty réalisateur récidive avec Reds, ambitieuse
biograpahie du journaliste John Reeds pour laquelle il reçoit
l'Oscar du Meilleur réalisateur. En 1987, sa complice Elaine
May passe derrière la caméra pour Ishtar, qu'il coproduit et
dans lequel il donne la réplique à Isabelle Adjani. Le film est
un flop commercial gigantesque, dont Beatty se remettra
néanmoins en tournant une adaptation cinématographique
visuellement réjouissante du comics "Dick Tracy", dont il tient
la vedette avec Madonna, une des nombreuses conquêtes du
séducteur patenté de Hollywood. Il rencontrera finalement celle
qui deviendra sa femme, Annette Bening, sur le tournage de la
chronique mafieuse Bugsy. Suivront l'inédit Love Affair
(dernier rôle – en date – de Katharine Hepburn) et enfin
Bulworth, quatrième film de l'acteur-réalisateur, qui trouve
aujourd'hui son chemin en salles (françaises) deux ans après sa
sortie américaine. On attend aujourd'hui Warren Beatty dans
Town and Country, la prochaine comédie de Peter Chelsom
,avec Diane Keaton, Andie MacDowell, Goldie Hawn et Jenna
Elfman.
FILMOGRAPHIE EN TANT QU'ACTEUR
1961 Splendor in the Grass (La fièvre dans le sang) (Kazan)
The Roman Spring of Mrs. Stone (Le visage du
plaisir) (Quintero)
1962 All Fall Down (L'ange de la violence) (Frankenheimer)
1964 Lilith (id.) (Rossen)
1965 Mickey One (id.) (Penn)
1966 Promise Her Anything (Hiller)
Kaleidoscope (Le gentleman de Londres) (Smight)
1967 Bonnie & Clyde (id.) (Penn)
1970 The Only Game in Town (Las Vegas... un couple)
(Stevens)
1972 $ (Dollars) (Brooks)
McCabe and Mrs. Miller (John MacCabe) (Altman)
The Parallax View (A cause d'un assassinat) (Pakula)
1975 Shampoo (id.) (Ashby)
The Fortune (La bonne fortune) (Nichols)
1978 Heaven Can Wait (Le ciel peut attendre) (Beatty)
1981 Reds (id.) (Beatty)
1987 Ishtar (id.) (May)
1990 Dick Tracy (id.) (Beatty)
1991 In Bed with Madonna (id.) (Keshishian)
Bugsy (id.) (Levinson)
1994 Love Affair (Gordon Caron)
1998 Bulworth (id.) (Beatty)
1999 Town and Country (Chelsom)
FILMOGRAPHIE EN TANT QUE REALISATEUR
1978 Heaven Can Wait (Le ciel peut attendre)
1981 Reds (id.)
1990 Dick Tracy (id.)
1998 Bulworth (id.)
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