Klaus Maria Brandauer
C'est d'Autriche, et plus précisément de Alt Aussee, où il est né
le 22 juin 1944, que nous vient Klaus Maria Brandauer.
Etudiant en musique et en art dramatique à la Hochschule de
Stuttgart, en Allemagne, il débute sur scène en 1962 où il
devient rapidement une figure connue, notamment au sein du
Burgtheater de Vienne, dont il est sociétaire. Il y joue
régulièrement, met en scènes de nombreuses pièces de théâtre
ainsi qu'un opéra ("Le pays du sourire"). Ses premiers rôles au
cinéma ne sont que de petite envergure, mais sa rencontre avec
le réalisateur hongrois István Szabó change la donne. Celui-ci
lui confie le rôle principal de Mephisto, l'histoire du ralliement
d'un acteur allemand au régime nazi. L'ambiguïté du rôle, à la
fois tendre, cruel, laâche et amoureux lui permet d'obtenir le
Prix du Meilleur acteur au Festival de Cannes et lui ouvre les
portes du cinéma international. Il hérite ainsi du rôle d'un
méchant dans Jamais plus jamais, se livrant notamment à un
étrange duel électronique avec Sean Connery dans le casino de
Monte-Carlo. Mais c'est à nouveau sous la direction de Szabó
que Klaus Maria Brandauer trouve son plus important rôle,
avec Colonel Redl, où sa composition d'officier parvenu est
éblouissante, et l'impose comme une star. Mais Brandauer ne
se fait pas facilement avoir par les clignotants du star-system,
et, outre le rôle du mari désabusé et syphilitique de Meryl
Streep dans Out of Africa (avec une nomination à aux Oscars
et aux Golden Globes à la clé), il ne se montre guère plus à
Hollywood. Ou du moins le fait-il par la bande, en tournant par
exemple dans le thriller Le bateau-phare, réalisé par le
dissident polonais Jerzy Skolimovski. Après avoir retrouvé
Szabó pour un troisième film (Hanussen), il se tourne vers la
réalisation avec Georg Elser – Einer aus Deutschland, puis
incarne Danton dans la fresque La révolution française. Deux
ans passés aux Etats-Unis ne le convainquent pas de
persévérer, et il rentre en Europe pour y tourner son nouveau
film, Mario et le magicien, d'après une nouvelle de Thomas
Mann. Le succès est très relatif pour le comédien/réalisateur,
que l'on dit capable de se mettre dans des colères terribles. Il
réapparaît en 1999 en tenant avec un certain panache le rôle-
titre de Rembrandt, et il incarne aujourd'hui Jules César dans
le Vercingétorix de Dorffman. Partagé entre la télévision et le
cinéma européen, Klaus Maria Brandauer n'a peut-être pas
encore trouvé sa véritable place dans le paysage artistique
mondial.
FILMOGRAPHIE
1972 The Salzburg Connection (Notre agent à Salzbourg)
(Katzin)
1976 Die Babenberger in Osterreich (Umgelter)
1979 Októberi vasárnap (Un dimanche d'octobre) (Kovacs)
1981 Mephisto (id.) (Szabó)
1982 Der Weg ins Freie (K. Brandauer)
1983 Never Say Never Again (Jamais plus jamais) (Kershner)
Dietskiy sad (Le jardin d'enfants) (Evtouchenko)
1985 Redl ezredes (Colonel Redl) (Szabó)
Out of Africa (id.) (Pollack)
The Lightship (Le bateau-phare) (Skolimovski)
Quo Vadis ? (Rossi)
1986 Streets of Gold (Roth)
1988 Hanussen (id.) (Szabó)
Burning Secret (Secret brûlant) (Birkin)
1989 La révolution française (Enrico, Heffron)
Das Spinnennetz (Wicki)
Georg Elsner (Brandauer)
1990 The Russia House (La maison Russie) (Schepisi)
1991 White Fang (Croc-Blanc) (Kleiser)
Becoming Colette (Devenir Colette) (D. Huston)
1992 Christophe Columbus : The Discovery (Glen)
1994 Mario und der Zauberer (Mario et le magicien)
(Brandauer)
1997 Jedermanns Fest (Lehner)
1999 Rembrandt (Matton)
Dykaren (Gustavson)
2000 Vercingétorix (Dorfmann)
Vera, nadezhda, krov' (Dubrovina)
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