Jim Carrey

Le plus transformiste des acteurs comiques est né le 17 janvier
1962 à Newmarket, Ontario (Canada). Premier de quatre
enfants, Jim se décrit lui-même comme ayant été un enfant
sage, aimant dessiner. C'est à l'âge de 7 ans qu'il découvre ses
talents de comique, et il s'entraîne alors à faire des grimaces
devant un miroir, pour finir par se produire dans de petits
spectacles organisés pour sa classe. Arrivé à l'âge de 15 ans,
son père décide, devant tant de talent, d'encourager son fils. Il
organise donc des spectacles dans des cabarets de Toronto,
spectacles qui produisent un certain effet. Mais pas assez pour
en vivre, et dès 16 ans, Jim Carrey rejoint son père dans son
usine de pneus, tout en continuant à se produire régulièrement
sur les scènes locales. Le succès allant heureusement en
s'amplifiant, Carrey quitte l'usine et effectue des tournées dans
tout le Canada, allant même jusqu'à enregistrer quelques spots
publicitaires pour la télévision. En 1981, il décide de s'installer
à Los Angeles, avec mille dollars en poche. Grâce aux
quelques contacts qu'il avait pu se faire, il trouve rapidement
du travail et devient l'une des attractions favorites du Comedy
Store de Mitzi Shore. Il tourne également dans de nombreux
spectacles à Las Vegas, au cours desquels il assure les
premières parties des “grands” comiques américains. En 1982,
Rodney Dangerfield, l'un d'entre eux, l'invite à suivre sa
tournée, et la NBC lui propose un rôle dans la série "The Duck
Factory". Alors qu'il avait mille dollars en arrivant à L.A., Jim
Carrey en gagne à ce moment-là deux cent mille par an. Il
tourne ensuite dans quelques films d'assez triste mémoire (The
Sex and Violence Family Hour, Introducing… Janet,
Copper Mountain, etc.), mais la roue tourne une première fois
en 1984, lorsque Jim trouve un vrai rôle dans Once Bitten,
comédie à base de vampires, et surtout dans Peggy Sue s'est
mariée, de Francis Ford Coppola, cette fois dans un petit rôle.
Mais tout s'enchaîne dès lors très vite, et on le retrouve dans
Pink Cadillac, La dernière cible, Earth Girls are Easy… En
1991, il inaugure son premier show télé, "Jim Carrey's
Unnatural Act", qui remporte un grand succès critique, et
tourne dans un téléfilm, "Marple Drive", sélectionné pour
plusieurs Emmy Awards. On le retrouve ensuite parmi l'équipe
de la très populaire série "In Living Colors", qui le fait
connaître d'un large public. En 1994, la vie de Carrey vire au
conte de fées. Avec un jeune réalisateur, Tom Shadyac, il écrit
Ace Ventura : détective chiens et chats, une comédie
“slapstick” prenant pour personnage central un détective privé
spécialisé dans les disparitions d'animaux domestiques (mais
c'est vrai, tout est déjà dans le titre). Gigantesque carton au
B.O. américain et canadien : Carrey est mis sur orbite. La
trajectoire est confirmée par The Mask, d'après le comics du
même nom, rôle dément de tranformiste virtuose qui le
popularise sur la planète entière et lui vaut une citation au
Golden Globe. La même année, Dumb & dumber, dans le
registre “comédie débile” fait lui aussi un très beau score, et
Jim Carrey se voit décerné par les exploitants américains du
NATO/Showest le titre envié de Comedy Star of the Year.
Légitime lorsque l'on sait que ces trois films ont tous dépassé le
cap des cent millions de dollars de recettes. Par la suite, Carrey
a été vu du côté de Gotham City dans Batman forever, sous la
défroque moulante du sardonique Joker vert, puis quelque part
en Afrique dans la suite des aventures d'Ace Ventura,
subtilement intitulées Ace Ventura en Afrique. Harceleur de
première du pauvre Matthew Broderick dans Disjoncté ! (qui
sera son premier échec au box-office, avec seulement (!)
soixante millions de dollars), avocat baratineur professionnel
dans Menteur menteur, ne manquent plus, au milieu des
années 90 que de trouver de vrais grands rôles pour passer du
“bon” côté de la barrière, là où paissent tranquillement les
acteurs “respectables”. C'est chose faite coup sur coup avec le
très réussi The Truman Show, de Peter Weir, où il était la
victime innocente d'un immense complot télévisé, puis avec
Man on the moon, de Milos Forman, dans lequel il incarnait,
avec un grain de folie inhérent au personnage, feu le comique
télé Andy Kaufman. Deux films loués par la critique et pour
lesquels le comédien reçoit un Golden Globe, notamment dans
le registre “dramatique” pour The Truman show. Pourtant, il
reste encore et toujours superbement ignoré par l'Académie des
Oscars. Le roi du “faire semblant” campait il y a peu, aux côtés
de sa fiancée à la ville, Renée Zellweger, un personnage et son
contraire dans Fous d'Irène, pour lequel il a retrouvé les frères
Farrelly. Fidèle à sa réputation de transformiste, il est
aujourd'hui, dans Le Grinch, un abominable homme verdâtre
bien décidé à gâhcer leur Noël aux enfants de Who-Ville.


FILMOGRAPHIE

1983 All in Good Taste (Kramreither)

Introducing… Janet (Salzman, Yates)

Copper Mountain (Mitchell)

1984 Finders Keepers (Cash cash) (Lester)

1985 Once Bitten (Storm)

1986 Peggy Sue Got Married (Peggy Sue s'est mariée)
(Coppola)

1988 The Dead Pool (La dernière cible) (Van Horn)

1989 Pink Cadillac (id.) (Van Horn)

Earth Girl Are Easy (Temple)

1991 High Strung (Nygard)

1994 Ace Ventura, Pet Detective (Ace Ventura, détective
chiens et chats) (Shadyac)

The Mask (id.) Russell)

Dumb & Dumber (id.) (Farrelly)

1995 Batman Forever (id.) (Schumacher)

Ace Ventura : When Nature Calls (Ace Ventura en
Afrique) (Oedekerk)

1996 The Cable Guy (Disjoncté) (Stiller)

1997 Liar Liar (Menteur menteur) (Shadyac)

The Truman Show (id.) (Weir)

1998 Simon Birch (Johnson)

Man on the Moon (id.) (Forman)

2000 Me, Myself and Irene (Fous d'Irène) (P. & B. Farrelly)

How the Grinch Stole Christmas (Le Grinch)
(Howard)


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