Elie Chouraqui

Né en 1950 d'une famille de quatre enfants, Elie Chouraqui
attrappe le virus du cinéma grâce à Claude Lelouch, lors du
tournage de Smic, Smac, Smoc (1971). Ce grand passionné de
littérature sera l'assistant de Lelouch sur ses films suivants :
L'aventure, c'est l'aventure et La bonne année, notamment. Il
décide ensuite de voler de ses propres ailes et fonde sa propre
maison de production, baptisée 7 Films Cinéma. Mon premier
amour, en 1978, marque les débuts derrière la caméra d'Elie
Chouraqui : un drame psychologique qui voit Anouk Aimée et
Richard Berry unis par les liens du sang. Cette chronique
souvent douloureuse du rapport mère-fils laisse place, trois ans
plus tard, à Qu'est-ce qui fait courir David ?, "une
autobiographie imaginaire" aux dires mêmes de l'auteur. Car
outre la casquette de réalisateur, Elie Chouraqui porte pour
chacun de ses films celles de scénariste et producteur (sauf
pour Man on fire). David, c'est donc peu Elie, Francis Huster à
l'écran, scénariste de sa propre vie, ses racines juives,
l'importance de sa famille, ses émois adolescents puis ses
premières amours. A la clé, un joli succès critique, en phase
avec cette chronique salée-sucrée, terrain de prédilection du
réalisateur. Trois ans plus tard, le public est au rendez-vous de
Paroles et musique, comédie bulle de savon, bourrée d'un
charme qui doit beaucoup à ses acteurs (ou à la musique de
Michel Legrand, selon les goûts) : Catherine Deneuve, agent
artistique en charge de deux enfants (dont une Charlotte
Gainsbourg petiote et déjà craquante), Anconina et Lambert en
rockers de charme. Le suivant, sorti avec la même régularité de
métronome (tous les trois ans), est un cas à part dans la
filmographie de Chouraqui : produit par Arnon Milchan, Man
on fire est une œuvre curieuse mais prenante, à la fois
chronique d'une amitié entre un garde du corps et sa protégée
puis polar sombre, au pessimisme tempéré par une fin
ambiguë. Un grand rôle aussi pour Scott Glenn, enfin en tête
d'affiche. Après Miss Missouri, balade sentimentale et
nostalgique qui marque les retrouvailles du cinéaste avec
Richard Anconina, Elie Chouraqui revient aux querelles de
famille, terrain fertile en galerie de stars et de personnages
pittoresques. Les marmottes réunit en 1993 à Chamonix et
sous le toit du même chalet, Jean-Hugues Anglade, Gérard
Lanvin, André Dussollier, Anouk Aimée et Marie Trintignant,
entre autres. Du petit lait pour les amateurs, du grain à moudre
pour tous les détracteurs d'un cinoche en charentaises. Plus
ambitieux, Les menteurs se veut une réflexion romanesque,
parfois singulière, sur le cinéma (le fameux film dans le film),
mais le style très lelouchien et l'inévitable comparaison avec
les classiques valent à Chouraqui des critiques moqueuses et le
résultat se solde par un échec public. Harrison's flowers
marque son retour au cinéma après cinq ans d'absence, mais
pas d'abstinence, puisque le réalisateur continue ses activités de
producteur (Après la pluie, de Takashi Koizumi, d'après le
dernier scénario d'Akira Kurosawa), a tourné pour la pub,
publié cette année son premier roman ("La vie n'est qu'une
ombre qui passe") et célèbre actuellement le succès des "Dix
commandements", comédie musicale qu'il a produite et mise en
scène.

FILMOGRAPHIE

1978 Mon premier amour

1981 Mais qu'est-ce qui fait courir David ?

1984 Paroles et musique

1987 Man of Fire (id.)

1990 Miss Missouri

1993 Les marmottes

1996 Les menteurs

2000 Harrison's Flowers (id.)


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