Alain Corneau

Originaire de Meung-sur-Loire, près d'Orléans, où il est né le 7
août 1943, Alain Corneau se passionne dès son enfance pour la
musique, en particulier le jazz qu'il découvre grâce aux soldats
américains stationnés dans sa ville suite à la Libération. Batteur
de jazz semi-pro, c'est pourtant sa passion cinéphilique pour le
cinéma qui va le pousser à monter à Paris afin d'étudier le 7e
Art à l'IDHEC. Stagiaire pour Costa-Gavras (sur Un homme de
trop), il est assistant réalisateur pour Bernard Paul, Marcel
Camus, Marcel Bozzuffi, Jorge Semprun, José Giovanni,
Roger Corman et Nadine Trintignant, et participe d'ailleurs au
scénario de Défense de savoir, réalisé par cette dernière, avant
de s'atteler à son premier film, France, société anonyme, une
fable futuriste autour de la libéralisation de la drogue. Le film,
en dépit de la prestation de Michel Bouquet, est un échec
commercial. En 1975, avec Police Python 357, Alain Corneau
rencontre son premier succès et une recette cinématographique
qui va faire sa renommée : le polar à la française, généralement
charpenté autour d'acteurs de prestige et d'un scénario
impliquant le plus souvent un flic solitaire. Néanmoins, dans ce
registre codifié florissant en France à la fin des années 70,
Alain Corneau est reconnu comme le chef de file et le meilleur
auteur dans le genre. Il retrouve ainsi Yves Montand, héros de
Police Python 357, pour La menace, qu'il tourne pour moitié
au Canada, avant de procéder à un léger glissement stylistique
avec Série noire, une... série noire classieuse et légèrement
tordue, scénarisée par l'écrivain Georges Perec. Présenté au
Festival de Cannes 1979, tout le monde s'accorde à trouver
extraordinaire la performance de Patrick Dewaere, dans le rôle
d'un vendeur à domicile entraîné dans une sordide histoire de
vol par une adolescente (Marie Trintignant dans un de ses tout
premiers rôles). En 1981, Le choix des armes réunit Gérard
Depardieu, Catherine Deneuve, Gérard Lanvin et Michel
Galabru pour un “thriller crépusculaire” qui s'avère encore être
un gros succès commercial. Corneau retrouvera en 1983
Depardieu et Deneuve pour le très ambitieux Fort Saganne,
d'après le roman de Louis Gardel, fresque historique prenant
pour cadre un fort de garnison dans le Sud Sahara en 1911.
Retour au polar avec Le môme, mettant en vedette Richard
Anconina, mais le genre a vécu et ce film est le premier échec
commercial patent rencontré par le réalisateur, qui réitère alors
dans l'adaptation littéraire avec Nocturne indien, d'après le
roman pourtant austère et difficile d'Antonio Tabucchi. Jean-
Hugues Anglade incarne le personnage principal de ce carnet
intime d'une errance à travers Calcutta. En 1991, Alain
Corneau est célébré avec la sortie de Tous les matins du
monde, film entièrement dédié à la musique baroque à travers
le destin d'un jeune joueur de viole de gambe, Marin Marais,
successivement incarné à l'écran par Guillaume et Gérard
Depardieu. Sept César viendront couronner ce qui sera la plus
grand succès public de l'auteur, qui essuie un nouveau revers
cinglant, en 1995, avec Le nouveau monde, racontant son
adolescence nourrie au jazz au contact de musiciens
américains. En 1997, il retourne au néo-polar avec Le cousin,
qui met en scène un flic (Chabat) et son indic (Patrick Timsit).
Le succès est encore au rendez-vous. Destination Tahiti
aujourd'hui avec Le prince du Pacifique, douzième film du
réalisateur.


FILMOGRAPHIE

1975 France société anonyme

1976 Police Python 357

1977 La menace

1979 Série noire

1981 Le choix des armes

1984 Fort Saganne

1986 Le môme

1989 Nocturne indien

1991 Tous les matins du monde

1994 Le nouveau monde

1997 Le cousin

2000 Le prince du Pacifique



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