Laurence Côte

Laurence Côte est née à Lyon en 1965. Débarquée à Paris au
début des années 80, elle suit les enseignements du cours
Florent, de l'école de la Rue Blanche et de Blanche Salant. Au
cinéma, elle débute dans un petit rôle sous la direction de Jean-
Charles Taccella, mais trouve son premier grand personnage
grâce à Jacques Rivette : elle sera l'une des quatre de La bande
des quatre, aux côtés de Nathalie Richard, Inês Medeiros et
Bernadette Giraud. Femme de chambre dans l'ombre d'Alain
Delon dans Nouvelle vague de Godard, elle tourne
successivement avec Jacques Doillon, Arnaud Desplechin et
Hervé Le Roux : on l'aura compris, Laurence Côte donne dans
le cinéma d'auteur, tendance intello. Au théâtre, elle apparaît
dans le même temps aux côtés de Bulle Ogier et Michel Piccoli
dans "Le temps et la chambre", de Botho Strauss, sous la
direction de Patrice Chéreau. En 1994, alors que sa carrière
cinéma semblait marquer un léger arrêt, elle décroche le rôle
principal de Circuit Carole, dans lequel elle incarne une jeune
fille qui tente de s'émanciper des liens tissés par sa mère (Bulle
Ogier). Contre toute attente, le film, une micro-production
fauchée, fonctionne plutôt bien en salles, et la carrière de la
jeune comédienne rebondit encore un an plus tard avec un des
rôles principaux de Haut bas, fragile : un personnage inspiré
de la propre vie de la comédienne, adoptée dans sa petite
enfance. Outre un rôle marquant de jeune délurée dans
Romaine (ce qui la change de ses personnages de jeune fille
sage et un peu austères habituels), 1997 marque un tournant
lorsque Laurence décroche un César du Meilleur espoir
féminin (il était temps ! ) à l'occasion des Voleurs de Téchiné.
Devenue incontournable du jeune cinéma d'auteur, Laurence
enchaîne alors les tournages : adepte du macrobiotique dans
Encore, touriste française en Inde dans Fire, chanteuse de rock
en exil en Uruguay dans Transatlantique, Lithuanienne
manipulatrice dans Alissa, photographe boîteuse dans Je règle
mon pas sur le pas de mon père, on la retrouve aujourd'hui en
junkie décavée dans Un pur moment de rock'n roll. Une
accumulation de rôles de composition qui devrait laisser
présager du meilleur pour la suite...

FILMOGRAPHIE

1987 Travelling avant (Tacchella)

Der Küß der Tigers (Haffter)

1988 La bande des quatre (Rivette)

1989 La vengeance d'une femme (Doillon)

Nouvelle vague (Godard)

1990 La vie des morts (Desplechin)

L'amour en 2 (Gallotta)

Dames galantes (Tacchella)

1991 Souvenirs (Shamberg)

1992 Grand bonheur (Le Roux)

1993 Circuit Carole (Cuau)

1994 Haut bas fragile (Rivette)

Au petit Marguery (Bénégui)

1995 Romaine (Obadia)

1996 Les voleurs (Téchiné)

Encore (Bonitzer)

Fire (Fire) (Mehta)

Transatlantique (Laurent)

1997 Alissa (Goldschmidt)

La vie est dure, nous aussi (Castella)

1998 Le monde à l'envers (Colla)

Je règle mon pas sur le pas de mon père (Waterhouse)

Praha Ocima (sketch Benki)

Un pur moment de rock'n roll (Boursinhac)


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