Isaach De Bankolé

Isaach De Bankolé naît le 12 août 1957 à Abidjan, en Côte
d'Ivoire, où il passe son enfance avant d'émigrer en France . il y
satisfera son amour des comédiens (enfant, il adorait Sydney
Poitier, Paul Newman, Harry Belafonte et James Dean) en
prenant des cours d'art dramatique. En 1981, il fait sa première
expérience en offrant sa voix en post-production du film
Vendredi ou la vie sauvage, de Gérard Vergez. En 1984, il
tourne dans L'arbalète, qui marque ses débuts physiques au
cinéma, enchaînant par la suite les petits rôles jusqu'en 1986,
année où il explose grâce à son rôle de filou africain qui défie
les autorités françaises dans Black mic-mac. Une comédie qui
triomphe et fait de Isaach De Bankolé l'archétype de l'Africain
généreux en fous rires et sourires, forcément arnaqueur et
diablement séducteur. Un archétype dont le comédien ne se
satisfait évidemment pas, côtoyant la scène dans un tout autre
registre, puisqu'il interprète des auteurs exigeants tels que
Bernard-Marie Koltès ("86, Quai Ouest"). Au cinéma, il est le
principal protagoniste de Chocolat, de Claire Denis, dans
lequel il interprète le boy de la famille française installée au
Cameroun. Un personnage sensible, subtil, à l'image d'un
comédien exigeant qui ne refuse pourtant pas de rejouer les
utilités africaines dans plusieurs comédies, telles que Vanille-
fraise, Comment faire l'amour à un nègre sans se fatiguer
ou encore Ada dans la jungle. Le début des années 90
marquera pourtant une rupture définitive entre Isaach et la
comédie basique, puisque le voilà bientôt à nouveau sous la
caméra de Claire Denis en passionné de combats de coqs dans
S'en fout la mort, un film âpre et tendu comme un arc, puis en
chauffeur de taxi bon enfant dans Night on Earth, de Jim
Jarmusch (déjà). Au théâtre, il persévère avec Koltès en tenant
l'un des deux rôles de "Dans la solitude des champs de coton",
sous la houlette de Patrice Chéreau. Puis il s'exile en 1993 au
Cap-Vert pour le drame Casa de lava. Une expérience à
l'étranger qui conforte le comédien à davantage s'exiler, à
puiser dans de nouveaux univers. Comme le cinéma lui tire un
peu la tronche, il part enseigner l'art dramatique au Zaïre,
tourne sous la direction de Nicolas Roeg (avec John Malkovich
et Tim Roth), puis réalise un documentaire, toujours aux Etats-
Unis. Un petit rôle sous la direction de James Ivory, un plus
important aujourd'hui dans le Ghost Dog – La Voie du
Samouraï de Jarmusch, et le rôle principal d'un drame
allemand, Otomo, d'ores et déjà achevé : il ne fait aucun doute
que Isaach De Bankolé a bien changé depuis ses fameux éclats
de rire de Black mic-mac.

FILMOGRAPHIE

1984 L'arbalète (Leroy)

Viva la vie (Lelouch)

L'addition (Amar)

1985 Le bruit des mots (Teulade)

1986 Noir et blanc (Devers)

Taxi boy (Page)

Black mic-mac (Gilou)

1987 Les keufs (Balasko)

1988 Chocolat (Denis)

Ada dans la jungle (Zingg)

1989 Comment faire l'amour à un nègre sans se fatiguer
(Benoît)

Vanille-fraise (Oury)

1990 S'en fout la mort (Denis)

1991 Night on Earth (id.) (Jarmusch)

1993 Casa de lava (id.) (Costa)

1994 Heart of Darkness (Roeg)

1995 The Keeper (Brewster)

1997 La parole (Boccarossa)

1998 A Soldier's Daughter Never Cries (La fille d'un soldat ne
meurt jamais) (Ivory)

Cassandra Wilson's Traveling Miles (De Bankolé,
Amalbert)

Cherry (Glascoe, Pierson)

1999 Ghost Dog – The Way of the Samurai (Ghost Dog – La
voie du Samouraï) (Jarmusch)

Otomo (Schlaich)



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