Robert Enrico

Robert Enrico est né à Liévin, dans le Pas-de-Calais, le
13 avril 1931. Après des études secondaires au collège
des maristes, à Toulon, il obtient son baccalauréat et fait
partie de la 7e promotion de l'Idhec (1949-1951), section
réalisation. Animateur, à la Sorbonne de 1953 à 1956,
des “Théophiliens”, troupe universitaire spécialisée dans
le répertoire du théâtre français du Moyen Age, il
travaille, parallèlement, comme assistant-metteur en
scène et monteur de films industriels, médicaux et
agricoles. Dans les années 50, il devient l'un des
réalisateurs de courts métrages les plus prolifiques et
primés : il est co-réalisateur et monteur, avec Ludano
Emmer, d'A chacun son paradis, tourné à partir de
documents tournés par différents aventuriers et
cinéastes-explorateurs. Il réalise aussi des reportages
pour la télévision, comme "Le Brésil des théophiliens"
(1952) et "Jeanne à Rouen" (1953). De 1956 à 1959, il
effectue son service militaire au Service
Cinématographique des Armées et y réalise plusieurs
moyens et courts métrages. En 1960, Thaumetopoea,
un court métrage sur le cycle biologique de la chenille
processionnaire du pin, traité dans un esprit de science-
fiction, remporte de nombreuses récompenses dans les
festivals internationaux. Consécration avec La rivière du
hibou (1961), court métrage de fiction d'après une
nouvelle d'Ambrose Bierce, situé pendant la Guerre de
Sécession, reçoit la Palme d'or (Cannes 1962) et un
Oscar à Hollywood (1964). Vient ensuite son premier
long métrage, Au coeur de la vie (1962) qui regroupe
trois de ses précédents courts, tous tirés de nouvelles
d'Ambroise Bierce. Citons aussi La belle vie – censuré
puis boycotté par les distributeurs français –, la tranche
de vie d'un appelé du contingent qui vient de terminer
son service en Algérie et revient à Paris, se voit décerner
le Prix Jean-Vigo 1964. Outre la réalisation de téléfilms,
Robert Enrico alterne œuvres intimistes et films
d'aventures musclés : le succès est au rendez-vous,
avec Les grandes gueules ou Les aventuriers, mais
c'est avec Le vieux fusil que le réalisateur séduit et
bouleverse de manière quasi-unanime : trois César à la
clé pour un drame sombre et éprouvant (le meurtre au
lance-flammes de Romy Schneider est resté gravé dans
toutes les mémoires) dont l'impact ne s'est pas démenti,
puisqu'il a obtenu le César des César du meilleur film !
Enrico se consacre ensuite à plusieurs adaptations
littéraires, plus ou moins inspirées : Pile ou face, où il
retrouve Philippe Noiret, Zone rouge, un polar écolo
avec Sabine Azéma, mais surtout Au nom de tous les
miens, sur le destin hors du commun de Martin Gray.
Son oeuvre la plus importante dans les années 80 est La
Révolution française – Les années lumière, réalisé
pour commémorer le bicentenaire de la Révolution de
1789. Après l'échec de Vent d'Est, Enrico renoue dans
Fait d'hiver, avec la tradition du drame populaire et
sociologiquement engagé.
FILMOGRAPHIE

1957 A chacun son paradis

1962 Au coeur de la vie

1963 La belle vie

1965 Les grandes gueules

1966 Les aventuriers

1968 Tante Zita

1969 Ho !

1971 Un peu, beaucoup, passionnément

1972 Boulevard du rhum

1973 Les caïds

1975 Le secret

1976 Le vieux fusil

1979 Un neveu silencieux

L'empreinte des géants

1980 Pile ou face

1983 Au nom de tous les miens

1986 Zone rouge

1987 De guerre lasse

1989 La Révolution française : Les années lumière

1992 Vent d'Est

1998 Fait d'hiver



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