Linda Fiorentino

Née à Philadelphie, le 9 mars 1960, au sein d'une famille de
huit enfants (deux frères, cinq sœurs), Clorinda Fiorentino
grandit à Turnersville, dans le New Jersey. Très douée au
basket, au base-ball et à l'art subtil de la pom-pom girl, la jeune
femme part étudier les sciences politiques et le droit à
l'université Rosemont, mais cela ne dure qu'un temps : la voilà
bientôt débarquée à New York où, devenue Linda, elle a
d'autres projets en tête, comme par exemple celui de devenir
comédienne. Elle suit donc les cours du Circle in the Square et,
en 1985 – année où elle partage un appartement avec un certain
Bruce Willis –, elle se présente à sa première audition et
décroche un premier rôle dans Vision Quest, de Harold Becker
(elle y déniaise Matthew Modine). La même année, elle
apparaît en espionne russe dans Touché !, de Jeff Kanew (son
premier vrai rôle), et surtout dans After hours, de Martin
Scorsese, où elle s'illustre dans le rôle de Kiki, artiste avant-
gardiste portée sur le SM.
Pourtant lancée, la comédienne connaît quelques longues
années de vaches maigres – malgré le rôle, en 1988, d'une
femme de collectionneur dans Les modernes. Il faut dire que
Linda Fiorentino a refusé, pendant cette fin des années 80,
beaucoup de rôles dont certains auraient pu la faire
définitivement sortir de l'ornière. On pense par exemple au rôle
récupéré par Kelly McGillis dans Top gun, ou encore à celui
de Demi Moore dans Nous ne sommes pas des anges, face à
De Niro et Sean Penn. Finalement, Linda se résigne à tourner
un peu tout et n'importe quoi, de la comédie potache (Queens
Logic) au thriller érotique sans ambition (Chain of Desire,
Roses Are Dead).
Et c'est paradoxalement grâce à la télévision que Linda
Fiorentino rencontre enfin la gloire, puisque Last seduction,
de John Dahl, était d'abord une production de la chaîne câblée
américaine HBO. Et quel téléfilm ! Linda y campait une
femme fatale dans la plus pure tradition, salope sublime qui
mène tous les mâles du film par le bout du nez. Immédiatement
portée au pinnacle, Linda se voit ouvrir les portes de
Hollywood tout en grand. Hélas, c'est d'abord pour y tourner
Jade, sous-Basic instinct réalisé par un William Friedkin qui
joue assez maladroitement de la sulfureuse réputation de la
comédienne. Il faudra attendre Mémoires suspectes, où elle est
une chercheuse binoclarde, puis Men in Black (où elle
pratique de très gluantes autopsies), pour retrouver Linda dans
des rôles différents. Récemment Bethany, adorable Elue que se
disputent les forces du Bien et du Mal dans Dogma, et
aujourd'hui en infirmière fumeuse dans En toute complicité,
Linda Fiorentino sera prochainement de la comédie “alien” de
Mike Nichols De quelle planète viens-tu ? (avec Annette
Benning et Ben Kingsley), avant de réapparaître dans
Ordinary Decent Criminal, dont l'action se déroule en
Irlande.

FILMOGRAPHIE

1985 After Hours (id.) (Scorsese)

Gotcha ! (Touché) (Kanew)

Vision Quest (Becker)

1988 Wildfire (King)

The Moderns (Les modernes) (Rudolph)

1991 Shout (Hornaday)

Queens Logic (Rash)

1992 Chain of Desire (Lopez)

Beyond the Law (Ferguson)

1993 Acting on Impulse/Roses Are Dead (Irvin)

1994 The Desperate Trail (Pesce)

The Last Seduction (Last seduction) (Dahl)

1995 Bodily Harm (Lemmo)

Jade (id.) (Friedkin)

1996 Unforgettable (Mémoires suspectes) (Dahl)

Larger than Life (Un éléphant sur les bras) (Franklin)

1997 Kicked in the Head (Harrison)

Men in Black (id.) (Levinson)

1998 The Split/Body Count (Patton-Spruill)

1999 Dogma (id.) (Smith)

Where the Money Is (En toute complicité)
(Kanievska)

Ordinary Decent Criminal (O'Sullivan)

What Planet Are You From ? (Nichols)



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