Bruno Ganz
Bruno Ganz est né le 22 mars 1941 à Zurich, d'un père suisse et
d'une mère italienne. Il quitte le lycée peu de temps avant de
passer son baccalauréat et entre à l'Ecole de théâtre de Zurich.
Entre 1960 et 1962, il tient ses premiers rôles sur scène,
trouvant son premier engagement au Jungen Theater de
Göttingen. De 1964 à 1969, il joue au théâtre de Brême sous la
direction de Kurt Hübner, puis travaille avec Peter Stein de
1969 à 1970, à Munich et Zurich. En 1973, il est élu Comédien
de l'année pour sa prestation dans la pièce de Thomas
Bernhard, "Der Ignorant und der Wahnsinnige". A partir du
milieu des années 70, Ganz se consacre presque exclusivement
au cinéma. Il joue ainsi dans le premier film de Peter Stein, Les
estivants, ainsi que dans le film qu'Eric Rohmer tourna en
Allemagne avec la troupe de la Schaubühne, La marquise
d'O... Il avait néanmoins débuté quelques années auparavant
sur grand écran, son premier rôle important datant de Der
Sanfte Lauf, signé Haro Senft. C'est à la fin des années 70 que
la nouvelle vague du cinéma allemand revèle au grand public le
visage bon enfant et la voix profonde de Bruno Ganz : il
apparaît ainsi successivement dans L'ami américain de Wim
Wenders et La femme gauchère, de l'écrivain Peter Handke,
deux films qui connaissent une diffusion internationale. A
partir de Nosferatu, fantôme de la nuit, la carrière du
comédien prend un tour définitivement européen, puisqu'il
tourne aussi bien en France (Retour à la bien-aimée, 5 % de
risques), en Italie (Une femme italienne) qu'en Allemagne ou
en Suisse. Personnage central du très beau Dans la ville
blanche d'Alain Tanner (un marin allemand dont le bateau fait
escale à Lisbonne déserte son poste pour découvrir la ville), il
incarne trois ans plus tard un des deux anges des Ailes du
désir, film de Wim Wenders qui remportera un très grand
succès dans le monde entier. Un rôle qu'il reprendra dans Si
loin, si proche, toujours de Wim Wenders, puis pour un clin
d'œil dans Les enfants de la nature, de l'Islandais Fridrik Thor
Fridriksson. Récemment apparu à la télévision dans plusieurs
épisodes de "Tatort", il divise de plus en plus son temps entre
un cinéma d'auteur suisse et allemand peu diffusé en dehors de
ces frontières. Moins vu à l'écran récemment (en dépit du rôle-
titre de Saint-Ex, qui ne semble pas près de sortir en France),
L'éternité et un jour lui permet aujourd'hui de revenir en
pleine lumière. A signaler qu'en 1982, Bruno Ganz a coréalisé
avec Otto Sander (qui deviendrait plus tard son collègue ange
dans Les ailes du désir), un film sur les vieux acteurs Curt
Bois et Bernhard Minetti, intitulé Gedächtnis.
FILMOGRAPHIE
1960 Der Herr mit der Schwarzen Maske (Suter)
1961 Es Dach überem Chopf (Früh)
Chikita (Suter)
1967 Der sanfte Lauf (Senft)
Rece do Gory (Haut les mains) (Skolimovski)
1975 Sommergäste (Les estivants) (Stein)
La marquise d'O... (Rohmer)
Lumière (Moreau)
1976 Die Wildente (Le canard sauvage) (Geissendorfer)
1977 Der Amerikanische Freund (L'ami américain) (Wenders)
Die Linkshändige Frau (La femme gauchère)
(Handke)
1978 Messer im Kopf (Le couteau dans la tête) (Hauff)
The Boys from Brazil (Ces garçons qui venaient du
Brésil) (Schaffner)
Nosferatu, Phantom der Nachts (Nosferatu, fantôme
de la nuit) (Herzog)
1979 Schwarz und Weiß wie Tage und Nächte (L'échiquier de
la passion) (Petersen)
Retour à la bien-aimée (Adam)
1980 La vera storia della signora delle camelie (La dame aux
camélias) (Bolognini)
Der Erfinder (Gloor)
Oggetti smariti (Une femme italienne) (G. Bertolucci)
5 % de risques (Pourtalé)
Polenta (Simon)
La provinciale (Goretta)
1981 Die Falschung (Le faussaire) (Schlöndorff)
1982 System ohne Schatten (La main dans l'ombre) (Thome)
1983 Dans la ville blanche (Tanner)
Killer aus Florida (Schaffhauser)
Krieg und Frieden (Aust, Engstfeld, Klüge,
Schlöndorff)
1985 Väter und Söhne (Sinkel)
De Ijssalon (Frank)
1986 Der Himmel über Berlin (Les ailes du désir) (Wenders)
El Rìo del oro (Chàvarri)
Der Pendler (Giger)
1987 Un amore di donna (Sanchez)
1988 Bankomatt (Hermann)
1989 Strapless (Hare)
Erfolg (Seite)
Noch ein Wunsch (Koerffer)
1990 La domenica specialmente (Le dimanche de préférence)
(sketch G. Bertolucci)
Bärn Natturunar (Les enfants de la nature)
(Fridriksson)
1991 The Last Days of Chez Nous (Armstrong)
Brandnacht (Fischer)
Die Abwesenheit (L'absence) (Handke)
Prague (id.) (Sellar)
1992 In weiter Ferne, so nah ! (Si loin, si proche !) (Wenders)
1994 Heller Tag (Nitzschke)
1995 Lumière et compagnie (Moon)
Ein Richter in Angst (Rodl)
1997 Saint-Ex (Tucker)
Mia eoniotita ke mia mera (L’éternité et un jour)
(Angelopoulos)
Gegen Ende der Nacht (Storz)
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