Nicole Garcia

Née en 1948, à Oran, en Algérie, Nicole Garcia se découvre
l'amour du théâtre dès ses études secondaires, grâce, dit-elle, “à
un professeur de français qui, en classe de quatrième, nous
parlait de Gérard Philipe et du TNP”. En remontant encore un
peu plus loin, Nicole Garcia se rappelle que, dès l'âge de 12
ans, elle adorait la récitation. En “montant à Paris”, elle
s'inscrit à la Faculté de droit, et suit en parallèle des cours d'art
dramatique, et finit par entrer au Conservatoire. Tournant tout
d'abord deux ou trois films d'importance mineure, elle obtient,
en 1969, le Premier prix de comédie moderne et se dirige tout
naturellement vers son rêve : le théâtre. Elle travaille avec des
metteurs en scène réputés, comme Jean-Pierre Bisson (qui la
dirige dans "Smoking", "Pavese" et "Les caprices de
Marianne"), Roberto Girones ("Tambour dans la nuit", "Le
règne blanc"), Jean-Pierre Miquel ("Suréna", "Oncle Vania"),
Arcady ("La mouche qui tousse"), Livio Ciulei ("Elisabeth I")
ou encore Roger Planchon ("Antoine et Cléopâtre" et "Périclès,
Prince de Tyr"). C'est au théâtre que vont la remarquer des
réalisateurs de cinéma tels que Jacques Rivette (qui lui offrira
un petit rôle dans Duelle) et Alain Resnais. Entre-temps, elle
trouve avec Bertrand Tavernier son premier vrai rôle à l'écran,
dans Que la fête commence, en 1975. C'est en 1980 que
Nicole Garcia obtient la consécration : d'une part en empochant
le César du Meilleur second rôle féminin pour Le cavaleur de
Philippe de Broca, d'autre part en endossant le premier rôle
féminin de Mon oncle d'Amérique, d'Alain Resnais, qu'elle
considère comme un “film-charnière” dans sa carrière de
comédienne. Elle s'y impose dans le profil qui va faire d'elle
une des actrices phare des années 80 : entre douceur et sévérité,
à la fois fragile et forte, elle sera ainsi une étonnante
présentatrice du journal télévisé dans Le quatrième pouvoir.
Mais elle tourne également pour la télévision : sous la direction
de Marcel Camus ("Ce diable d'homme"), de Michel Favart
("Aurélien"), de Caroline Huppert ("L'apprentissage dans la
ville") ou de Jacques Doillon ("Un homme à la mer"). Au
cinéma, elle reste fidèle à quelques metteurs en scène : Claude
Lelouch (dont Les uns et les autres lui offre un de ses rôles les
plus importants), Michel Deville, avec lequel elle tourne trois
fois ("Les capricieux" pour la télévision, le vénéneux Péril en
la demeure et, plus récemment, Aux petits bonheurs.) Elle
tient un des trois rôles principaux du film de sa consœur
Brigitte Roüan dans Outremer suivant d'ailleurs son exemple
en se lançant également dans la réalisation, et avec succès :
outre son court métrage 15 août, datant déjà de 1985, elle
tourne un très joli film intimiste sur le divorce, Un week-end
sur deux, avec Nicole Garcia, puis un autre sur une fratrie
déchirée, Le fils préféré, avec Bernard Giraudeau, Gérard
Lanvin et Jean-Marc Barr. Deux succès critiques et publics qui
l'amènent, en 1997, à entrer dans la cour des grands avec le
polar sur fond de joaillerie Place Vendôme, qui mettait en
vedette Catherine Deneuve, Jean-Pierre Bacri et Jacques
Dutronc. Plus rare devant les caméras depuis quelques années,
elle revient aujourd'hui pour incarner la volage épouse de Jean-
Pierre Bacri dans Kennedy et moi.

FILMOGRAPHIE EN TANT QU'ACTRICE

1967 Des garçons et des filles (Périer)

1968 Le gendarme se marie (Girault)

Emmanuelle et ses sœurs (sketch Albicocco)

1974 Que la fête commence (Tavernier)

1975 Calmos (Blier)

1976 Duelle (Rivette)

Le corps de mon ennemi (Verneuil)

1977 Les Indiens sont encore loin (Moraz)

La question (Heynemann)

1978 Un papillon sur l'épaule (Deray)

Le cavaleur (Broca)

1979 Ogro (Pontecorvo)

Le mors aux dents (Heynemann)

1980 Mon oncle d'Amérique (Resnais)

Les uns et les autres (Lelouch)

Beau-père (Blier)

1982 L'honneur d'un capitaine (Schoendoerffer)

Order of Death/Copkiller (Faenza)

Qu'est-ce qui fait courir David ? (Chouraqui)

1983 Stella (Heynemann)

Les mots pour le dire (Pinheiro)

Garçon ! (Sautet)

Partenaires (D'Anna)

1985 Péril en la demeure (Deville)

Le quatrième pouvoir (Leroy)

Un homme et une femme, vingt ans déjà (Lelouch)

1986 A couteau tiré (Faenza)

Mort un dimanche de pluie (Santoni)

1987 L'état de grâce (Rouffio)

1988 La lumière du lac (C. Comencini)

1990 Outremer (Roüan)

1993 Aux petits bonheurs (Deville)

1995 Fugueuses (N. Trintignant)

1999 Kennedy et moi (Karmann)

FILMOGRAPHIE EN TANT QUE RÉALISATRICE

1989 Un week-end sur deux

1993 Le fils préféré

1997 Place Vendôme



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