Marie Gillain
à Liège le 18 juin 1975, cette jeune actrice belge, dont le père est journaliste, a commencé très jeune à goûter au spectacle, en prenant des cours de danse et de comédie puis en fréquentant pendant quatre mois l'école du cirque de Bruxelles. A 13 ans et demi, elle participe, à Liège, au casting de L'amant, signé Jean-Jacques Annaud, mais se fait voler le rôle-titre par Jane March. Il faudra finalement attendre 1990 pour la voir débuter au cinéma dans la comédie Mon père, ce héros : elle y incarne avec une spontanéité rafraichissante la fille de Gérard Depardieu, dans cette comédie bon enfant qui remporte un joli succès. Deux ans plus tard, elle incarne une vagabonde ayant largué les amarres familiales dans Marie, un film belge de Marian Handwerker qui lui vaut le Prix d'interprétation féminine au Festival de Paris. Seconde rencontre déterminante, avec Bertrand Tavernier, lors d'un festival au Japon : le cinéaste lui propose le rôle de Nathalie, qui sert d' Appât pour escroquer des hommes riches et les faire assassiner par deux amis. Un drame controversé, tiré d'un fait divers des années 80, où Marie incarne une stupéfiante femme-enfant, à la fois innocente et perverse. Si la critique est divisée sur le film, elle porte une nouvelle fois aux nues la performance de Marie Gillain, nommée aux César et couronnée par les Prix Miss Beauregard et Romy-Schneider. Sa carrière est définitivement lancée : en 1997, elle tourne trois films, dont Les affinités électives des frères Taviani, et Un air si pur..., où elle fait partie des étranges pensionnnaires d'un sanatorium. Une fable cynique qui ne rencontre malheureusement pas son public, contrairement au Bossu, de Philippe de Broca, où Marie joue Aurore de Nevers face à Daniel Auteuil, maniant l'épée, chevauchant et bataillant avec une belle énergie. On a pu également la découvrir sur les planches, où elle s'est risquée dans le rôle titre du "Journal d'Anne Frank", quelques mois avant la sortie du Dîner, dans lequel elle se faisait séduire par son professeur Giancarlo Giannini. Après nous avoir fait pénétrer l'univers mystérieux et fascinant du Dernier harem. Changement de registre avec la comédie débridée Laissons Lucie faire, dans lequel elle campait une jolie vendeuse de maillots de bains trompée par son petit ami. Maîtresse de Fabrice Luchini dans Barnie et ses petites contrariétés, gentille comédie sur les affres sentimentaux d'un bisexuel indécis, voici aujourd'hui la frâiche Marie Gillain métamorphosée en laideron frigide dans le rôle de Safrane, fille d'Eddie dans Absolument fabuleux. Et le prochain film de la jeune actrice donne l'eau à la bouche, puisqu'elle vient de retrouver son mentor Bertrand Tavernier pour Laissez-passer, tourné aux côtés de Jacques Gamblin.
FILMOGRAPHIE
1991 Mon père, ce héros (Lauzier)
1992 Marie (Handwerker)
1994 L'appât (Tavernier)
1995 Le affinità elettive (Les affinités électives) (Taviani)
1996 Un air si pur... (Angelo)
1997 Le Bossu (De Broca)
1998 La cena (Le dîner) (Scola)
1999 Harem Suare' (Le dernier harem) (Ozpetek)
   Laissons Lucie faire (Mouret)
2000 Barnie et ses petites contrariétés (Chiche)
2001 absolument fabuleux (Aghion)
   Laissez-passer (Tavernier)
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