Romain Goupil
Parisien pure souche né en 1951, Romain Goupil, fils d'un chef
opérateur, vit, pendant les années 60, une enfance contestataire
qui trouve son apogée avec les événements de mai 1968, dont il
est partie prenante et qu'il filme caméra au poing. Le cinéma,
c'est la vraie grande passion du jeune homme : depuis l'âge de
15 ans, il tourne des petits films sur lui et ses amis, entre
journal filmé et fiction bricolée. Pour vivre, il fait semblant de
prendre la relève de son père et devient assistant-opérateur
entre 1970 et 1973, mais bifurque rapidement vers la
réalisation en étant assistant-réalisateur pour de nombreux
réalisateurs dont Kaplan, Deray, Polanski, Akerman, Godard et
même Coluche sur son unique film. Outre ses quatre courts
métrages “officiels” réalisés pour la plupart pour la télévision
(L'exclu en 1968, Ibizarre en 1969, Le père Goupil en 1980
et Coluche président en 1981), Romain Goupil tourne son
premier “vrai” long métrage en réunissant l'essence de ses
petits films d'adolescence dans Mourir à trente ans. Le
portrait poignant d'une génération foncièrement militante,
fondé sur des épisodes de sa vie et d'un ami d'enfance. Un film
qui est aussi un témoignage historique, d'autant plus important
que les événements sont vécus de l'intérieur. La Caméra d'or
1983, qui récompense ce premier film, est donc amplement
méritée.
La java des ombres, en 1983, avec Jean-Pierre Aumont, Anne
Alvaro et Tcheky Karyo, marque l'intrusion de Goupil dans la
fiction, avec un thriller politique fortement ancré à gauche (on
ne se refait pas !) qui ne convainc pourtant pas le public, pas
plus que la comédie Maman, qui voit une mère courage
(Anémone), vivant dans une certaine marginalité, rivaliser de
débrouillardise pour nourrir toute sa petite famille. Entre-
temps, Romain Goupil a aussi œuvré pour la télévision et a
continué à réaliser des courts métrages, dont un dans le cadre
de Contre l'oubli, un film collectif pour Amnesty
International. En 1993, Lettre pour L... est un compromis
entre le documentaire et la fiction, la quête énamourée d'un
homme pour une femme sur fond de guerre en Yougoslavie.
Enfin, en 1999, Goupil se met en scène dans le rôle principal
de A mort la mort !, une réflexion ironique et désanchantée
sur les bilans amoureux et politiques de la vie d'un homme de
40 ans. Une fois n'est pas coutume : le réalisateur n'est que
comédien dans A ma sœur !, et tient le rôle d'un père de
famille plus angoissé par ses affaires que par les émois
existentiels de ses deux filles adolescentes...
FILMOGRAPHIE EN TANT QUE RÉALISATEUR
1982 Mourir à trente ans
1983 La java des ombres
1989 Maman
1993 Lettrre pour L...
1998 A mort la mort !
FILMOGRAPHIE EN TANT QU'ACTEUR
1982 Mourir à trente ans (Goupil)
1993 Lettre pour L... (Goupil)
1998 A mort la mort ! (Goupil)
2000 A ma sœur ! (Breillat)
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