Johnny Hallyday

Né Jean-Philippe Smet, à Paris, le 15 juin 1943, Johnny
Hallyday acteur est bien entendu le même que celui qui hurlait
"Que je t'aime" aux foules en délire au milieu des années 70.
“Idole des jeunes” à 18 ans, le rocker du temps des yéyés et
d'après et de maintenant et de toujours pour certains qui voient
en lui le plus grand showman français de tous les temps, sera
pourtant très vite courtisé par le cinéma. Peu importent alors
ses talents de comédien : pour les producteurs, il est LA star en
vogue qui risque de faire se ruer dans les salles, et sur sa seule
présence, des milliers de fan avides de sa moindre apparition...
Dès 1961, Johnny, qui avait figuré, enfant, au générique des
Diaboliques, apparaît donc dans des œuvres aussi inoubliables
que D'où viens-tu Johnny ?, Cherchez l'idole ou A tout
casser. Même Claude Lelouch fera appel à lui pour
L'aventure c'est l'aventure. Désirant rompre avec cette fausse
carrière reposant sur un malentendu, Johnny refuse dès lors
toute proposition malhonnête, attendant des jours meilleurs,
acceptant seulement, de-ci de-là, de tenir son propre rôle dans
des films tournés à l'occasion de concerts (J'ai tout donné, 5 +
1). Il fera juste une entorse à ce vœu en tenant le rôle (furtif)
d'un blessé dans le très moyen (euphémisme) Le jour se lève
et les conneries commencent. Enfin, en 1982, les choses
commencent à changer. Jean-Luc Godard, jamais en mal de
paradoxes, lui confie la vedette de Détective, polar
crépusculaire phagocyté par les citations et les références au
film noir. Les fans sont évidemment déroutés... Ils le seront un
peu moins avec Conseil de famille, où Johnny tient son
véritable premier rôle dramatique dans le rôle d'un père de
famille spécialisé dans la cambriole. Terminus le voit en
routier du futur au volant d'un camion monstrueux commandé
par ordinateur. Raté, ce film de SF ne drainera aucun public,
tout comme La gamine, comédie d'action dirigée par Hervé
Palud. Enfin, The Iron Triangle, thriller para-militaire réalisé
par un certain Eric Weston, restera carrément dans les tiroirs
des distributeurs.
Réhabilité depuis peu au cinéma grâce à son personnage de
toréro qui accepte sans ciller l'homosexualité de sa fille dans
Pourquoi pas moi ? (on passe sur son apparition-gag de
Paparazzi), revoici aujourd'hui Johnny dans le premier rôle de
Love me, signé Lætitia Masson. Celui d'une rock-star (ben
tiens) dont s'éprend une jeune fille en déroute incarnée par
Sandrine Kiberlain. Et le parcours new-look au cinéma de
Johnny ne s'arrête pas là, puisqu'il s'apprête actuellement à
tourner dans le prochain film de Laurent Bouhnik, Gaz à tous
les étages.

FILMOGRAPHIE

1954 Les diaboliques (Clouzot)

1961 Dossier 1413 (Rode)

Les Parisiennes (Boisrond)

1963 D'où viens-tu Johnny ? (N. Howard)

1964 Cherchez l'idole (Boisrond)

1967 A tout casser (Berry)

1968 Les poneyttes (Lemoine)

1969 5 + 1 (Job)

Gli specialisti (Le spécialiste) (S. Corbucci)

1970 Point de chute (Hossein)

1971 Malpertuis : Histoire d'une maison maudite (Kümel)

1972 J'ai tout donné (Reichenbach)

L'aventure c'est l'aventure (Lelouch)

1977 L'animal (Zidi)

1981 Le jour se lève et les conneries commencent (Mulot)

1985 Détective (Godard)

1986 Conseil de famille (Costa-Gavras)

Terminus (Glenn)

1989 The Iron Triangle (Weston)

1991 La gamine (Palud)

1997 Paparazzi (Berbérian)

1998 Pourquoi pas moi ? (Giusti)

1999 Love me (Masson)



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