Philip Seymour Hoffman

Philip Seymour Hoffman, né le 23 juillet 1967 à fairfax, dans
l'Etat de New York, pourrait bien être le fils naturel de Droopy
et de Caliméro. Mais il ne faut pourtant pas se fier aux
apparences. Fan de l'équipe de base-ball des Rochester Red
Wings, il entreprend, après son bac, un cursus sportif à
l'Université de Rochester. Mais le destin s'en mêle : Philip se
blesse sévèrement aux cervicales au cours d'un match de catch
contre l'université de Fairport et doit mettre fin à sa carrière
d'athlète. Ne voulant pas supporter le port d'une minerve, il
ment aux docteurs sur l'état réel de son cou et de la douleur
qu'il endure. Les docteurs le croient... un acteur est né ! Après
avoir passé plusieurs mois couché, endurant mille souffrances,
il décide de rejoindre la Tisch School of Arts de l'Université de
New York, d'où il sort avec une licence en poche trois ans plus
tard. Il commence à travailler pour la scène et fait de brèves
apparitions dans des films indépendants comme Triple Bogey
on par Five Hole, d'Amos Poe. Au cinéma, il est alors
typiquement le rôle de second plan de talent, celui que l'on voit
partout mais dont on ne connaît jamais le nom. Il en est
autrement aux théâtre, pour lequel il se produit sur les plus
grandes scènes de New York et Chicago aux côtés de Peter
Sellers, Austin Pendeleton, Bob Falls et Mark Wing Davey. Il
part aussi en tournée dans toute l'Europe pour interpréter les
classiques "Le roi Lear", "Henry IV" ou "Mère Courage". Si on
a pu le voir dans le téléfilm "The Yearling" et dans un épisode
de "New York district", la carrière de Philip Seymour Hoffman
est donc principalement axée sur le théâtre et le cinéma.
Malgré une notable apparitions dans Le temps d'un week-end
de Martin Brest, Hoffman avoue que Twister a véritablement
marqué un tournant dans sa carrière de comédien. Il est
d'ailleurs très reconnaissant envers Jan De Bont, même s'il
confie que son séjour de deux mois au beau milieu de
l'Oklahoma fut une expérience des plus étranges pour un
garçon de la ville comme lui. Philip met un point d'honneur à
ce que chacun de ses rôles soit totalement différent de ce qu'il a
pu jouer jusque là, pour “que le spectateur ne regarde pas
l'acteur mais le personnage”. Il est en effet difficile d'établir un
lien entre le rigide, propret et studieux Mitch de Docteur
Patch et le pathétique Scotty, engoncé dans un tee-shirt et un
jean côtelé trop serrés, infligeant un baiser fougueux et humide
à Mark Walhberg dans Boogie Nights. Ou bien encore de
l'arrogant et activiste Sean, qui largue la pauvre Hope Davis au
début de Et plus si affinités, pour essayer de pathétiquement
recoller les morceaux quelques mois plus tard. En plus de son
jeu protéiforme, Hoffman est un très grand improvisateur. Plus
d'une fois, il a décroché des rôles qui ne lui étaient pas destinés
dans un premier temps grâce à ce don. Ce fut le cas, entre
autres, pour Montana, où le rôle était initialement prévu pour
un homme très grand, au visage émacié, et The big Lebowski
des frères Coen. Lors du casting, il bluffa tout le monde en
débarquant hirsute, vitupérant et hurlant comme un beau
diable... Ethan et Joel Coen étaient pliés de rire... C'était gagné.
Après Happiness, qui révèle son potentiel de premier rôle, au
gré d'un personnage terrifiant, Allen, frustré sexuel de la
dernière trempe bien trop occupé à appeler anonymement des
femmes au téléphone au lieu d'essayer d'en rencontrer, Philip
Seymour Hoffman enchaîne les tournages et donne dans tous
les registres : beau parleur bronzé et très “people” dans Le
talentueux Mr Ripley, artiste travesti bon vivant, aux prises
avec un voisin réac dans Personne n'est parfait(e), ou bien
encore infirmier humble et effacé d'un vieil homme mourant
dans Magnolia, de son complice Paul Thomas Anderson,
l'acteur est inclassable : beau/laid, digne/pathétique,
négatif/optimiste... La suite, on l'attend évidemment avec
impatience, et elle passera nécessairement par State and Main,
une comédie que le grand blond vient d'achever sous la directin
de David Mamet.

FILMOGRAPHIE :

1991 Triple Bogey on a Par Five Hole (Poe)

1992 Szuler (Drabinski)

Scent of a woman (Parfum de femme) (Brest)

My New Gun (id.) (Cochran)

Leap of Faith (Pearce)

1993 My Boyfriend's Back (Balaban)

Money for Nothing (Menendez)

Joey Breaker (Starr)

1994 Nobody's Fool (Un homme presque parfait) (Benton)

The Getaway (Guet-apens) (Donaldson)

When a Man Loves a Woman (Pour l'amour d'une
femme) (Mendoki)

1996 Hard Eight (P. T. Anderson)

Twister (id.) (De Bont)

1997 Boogie Nights (id.) (P. T. Anderson)

Next Stop Wonderland (Et plus si affinités) (B.
Anderson)

The Big Lebowski (id.) (Coen)

1998 Patch Adams (Docteur Patch) (Shadyac)

Montana (Leitzes)

Happiness (id.) (Solondz)

1999 The Talented Mr. Ripley (Le talentueux Mr Ripley)
(Minghella)

Flawless (Personne n'est parfait(e)) (Schumacher)

Magnolia (id.) (P. T. Anderson)

2000 State and Main (Mamet)


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