Abdel Kechiche
Né en 1960 à Tunis, Abdel Kechiche a tâté de la scène comme
de la comédie avant de passer à la mise en scène. Il a débuté au
théâtre en 1978, sous la direction de Muriel Channey, dans une
pièce de Federico García Lorca, puis dans "Un balcon sur les
Andes", d'Eduardo Manet, mis en scène par J.-L. Thamin au
Théâtre National de l'Odéon. Au cinéma, il frappe très fort
puisqu'il décroche en 1984 non seulement son premier rôle,
mais aussi LE premier rôle dans Le thé à la menthe, comédie
mais aussi réflexion sur le sort des émigrés, signée Abdelkrim
Bahloul. Il y incarnait avec justesse Hamou, jeune Algérien
débarqué à Paris dans l'espoir de gagner sa vie, mais qui se
retrouve embarqué dans des combines minables et cache la
réalité à sa mère. Le comédien retrouvera huit ans après le
cinéaste le temps d'une apparition dans Un vampire au
paradis, farce débridée sur les préjugés raciaux. Entre-temps,
Abdel Kechiche aura traversé l'univers du cinéaste Nouri
Bouzid qui l'imagine Bezness, c'est-à-dire gigolo tunisien pour
touristes en goguette, et celui d'André Téchiné, sur Les
innocents, tragédie méditerranéenne où le comédien déchaîne
les passions, convoité à la fois par Sandrine Bonnaire et Jean-
Claude Brialy. Aujourd'hui, Abdel Kechiche passe derrière la
caméra avec La faute à Voltaire, dont il a également signé le
scénario. Une œuvre sincère et novatrice sur le thème de
l'immigration clandestine (la dépression d'un sans-papiers) qui
a déjà récolté deux prix au dernier Festival de Venise et le Prix
spécial du jury au Festival de Namur. Espérons que ce n'est
qu'un début...
FILMOGRAPHIE
2000 La faute à Voltaire
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