Abbas Kiarostami

Abbas Kiarostami est né le 22 juin 1940 à Téhéran, en Iran.
très jeune, il s'intéresse au dessin et participe à un concours
d'art graphique où il est reçu. A 18 ans, il quitte le foyer
familial et, de 1960 à 1968, réalise des génériques de films de
fiction, entre autres celui de Gheyshar, de M. Kimiai. Tout en
travaillant comme employé de bureau dans un poste de police,
il s'inscrit à la faculté des Beaux-Arts. En 1969, avec un ami, il
fonde le département cinéma de l'Institut pour le
Développement Intellectuel des Enfants et des Jeunes Adultes.
Ce département devient progressivement l'un des studios les
plus prestigieux en Iran. Dès 1970, Kiarostami tourne de
nombreux courts et moyens métrages à vertu pédagogique ou
sociologique (Le pain et la rue (1970), La récréation (1972),
L'expérience (1973), Deux solutions pour un problème
(1975), Moi aussi je peux (1975), Les couleurs (1976), Le
vêtement de noce (1976), La solution n°1 (1978), Alternative
1, alternative 2 (1979), Hygiène des dents (1980), Avec ou
sans ordre (1981), Les chœurs (1982), Le citoyen (1983)),
des moyens métrages et des longs métrages, comme Le
passager, en 1974, l'histoire d'un petit garçon qui cherche par
tous les moyens à aller à Téhéran pour assister à un match de
foot. L'enfance reste le sujet de prédilection de Kiarostami
depuis ses débuts et jusqu'en 1991. Il aime également beaucoup
travailler avec des acteurs non professionnels et en décors
naturels. Cet aspect naturaliste, quasi-documentaire et empreint
d'une poésie pleine d'humour qui émane de ses films, lui valent
bientôt d'être découvert en Occident. La première œuvre à
traverser les frontières sera Où est la maison de mon ami ?
(Léopard de bronze au Festival de Locarno en 1989), dans
lequel un petit garçon cherche à ramener un cahier emprunté
par mégarde à son camarade de classe. Devoirs du soir
reprend la classe d'école comme cadre et, incidemment, est une
charge assez féroce contre le système scolaire iranien. Avec
Close up, le réalisateur met en abyme le cinéma en tournant la
reconstitution d'un fait divers dans lequel un quidam s'est fait
passer pour le réalisateur Mohsen Makhmalbaf. Le quidam
joue son propre rôle et finit par rencontrer le véritable
réalisateur à la fin du film. Avec Et la vie continue...,
Kiarostami part sur les lieux du tremblement de terre qui a
ravagé l'Iran en 1990, et filme une fiction-documentaire où la
vérité est atteinte par le biais d'une réalité plus ou moins
reconstituée. Un regard humaniste profond, qui détourne et se
sert de la censure imposée par l'Etat iranien au profit d'une
narration suspendue entre ciel et terre, poétique et hyperréaliste
à la fois. On retrouvera d'ailleurs certains des personnages d'Et
la vie continue... dans Au travers des oliviers, où, nouvelle
mise en abyme, c'est une équipe de cinéma qui vient réaliser un
film sur les rescapés du tremblement de terre et ce qu'ils sont
devenus. Après cette réflexion sur le cinéma comme possibilité
de transcender la vérité chez l'homme, Kiarostami se montre
plus grave avec Le goût de la cerise, réflexion sur la mort dans
laquelle un homme cherche celui qui acceptera de le tuer contre
une somme d'argent. Le film décroche la récompense suprême,
la Palme d'or à Cannes (une première pour l'Iran) en 1997. Le
vent nous emportera, son nouveau film, vient de remporter le
Grand Prix spécial du jury au Festival de Venise.

FILMOGRAPHIE

1974 Mossafer (Le passager)

1977 Gozaresh (Le rapport)

1984 Avaliha (Les élèves du cours préparatoire)

1987 Khane-ye Doust Kodjast ? (Où est la maison de mon
ami ?)

1989 Mashgh-e Shab (Devoirs du soir)

1990 Nema-ye Nazdik (Close up)

1992 Zendegi Edame Darad (Et la vie continue...)

1994 Zire Darakhtan Zeyton (Au travers des oliviers)

1997 Ta'm e Guilass (Le goût de la cerise)

1999 Le vent nous emportera




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