Mike Leigh
Né le 20 février 1943 dans la banlieue de Manchester, Mike
Leigh se destinait tout d'abord à une carrière d'acteur. Il étudie
l'art dramatique à la London Royal Academy of Dramatic Art,
où il se dirige finalement, et tout naturellement, vers la mise en
scène et l'écriture. Il intègre la London Film School puis débute
sa carrière de metteur en scène avec deux pièces, "The Box
Play" et "Bleak Moments". Cette dernière sera adaptée pour le
cinéma par Leigh lui-même en 1972. Le film, l'histoire d'une
femme vivant dans un pavillon sinistre avec sa sœur simple
d'esprit, et dont la vie se trouve bouleversée par l'irruption de
hippies qui leur louent le garage, est une chronique familiale
austère, anti-spectaculaire mais juste et sensible. Le public ne
suit pas, en dépit de critiques dithyrambiques (et les grands
prix des Festivals de Locarno et de Chicago). De retour au
théâtre, Mike Leigh, dont le travail repose essentiellement sur
l'improvisation et sur une collaboration étroite avec les
comédiens, réalisera, dans les vingt années qui suivront, un
certain nombre de téléfilms, dont certains, comme "Four Days
in July" et surtout "Meantime", avec Tim Roth et Gary
Oldman, trouveront une sortie (limitée) en salles. Des portraits
acides de l'Angleterre contemporaine qui en font alors, avec
Ken Loach, l'une des signatures les plus originales de la BBC.
En 1988, le réalisateur revient au cinéma, près de vingt-cinq
ans après son dernier film. Avec High hopes, portrait d'une
vieille Anglaise aux prises avec un fils baba-cool et avec une
fille un peu trop ambitieuse, il brosse un tableau réaliste et
ironique de l'Angleterre thatchérienne. La machine est relancée
et, à partir de la fin des années 80, Leigh se consacre presque
exclusivement au cinéma. Life is sweet est à nouveau le
portrait d'une famille anglaise type, dysfonctionnelle,
hystérisante, mais au fond vecteur d'une tendresse qui ne dit
pas son nom. On y découvre entre autres Jane Horrocks, future
Bubbles de "Ab Fab" et Little Voice du film homonyme.
Naked sera la première reconnaissance publique de Mike
Leigh, en 1993, notamment grâce à Festival de Cannes où
David Thewlis, encore inconnu, se voit décerné le Prix
d'interprétation suite à son incroyable performance dans le rôle
de Johnny, clochard philosophe qui bouleverse les vies de ceux
qu'il croise durant ses dérives nocturnes. Un portrait âpre qui
sera suivi du triomphal Secrets et mensonges, les retrouvailles
impossibles, ou presque, entre une Anglaise de 50 ans et sa
fille, noire, abandonnée à la naissance parce qu'elle était le fruit
d'un viol. Mélodramatique à souhait mais admirablement
interprété par Marianne Jean-Baptiste et Brenda Blethyn, le
film remporte rien moins que la Palme d'or au Festival de
Cannes 1996 et un Prix d'interprétation pour Brenda Blethyn.
L'année suivante, Mike Leigh retrouve Katrin cartlidge
(héroïne de Naked) pour la chronique doucereuse Deux filles
d'aujourd'hui, évocation du temps qui passe au fil des
retrouvailles de deux amies d'adolescence. Avec Topsy-turvy,
Mike Leigh réalise son premier film qui ne s'inscrit pas dans
l'Angleterre contemporaine. Ses deux héros, Gilbert et
Sullivan, sont néanmoins des incontournalbles de la culture
anglaise, ultre-célèbres (outre-Manche) créateurs d'opérettes.
FILMOGRAPHIE
1971 Bleak Moments (id.)
1981 Meantime
1984 Four days in July
1988 High Hopes (id.)
1990 Life Is Sweet (id.)
1993 Naked (id.)
1996 Secrets and Lies (Secrets et mensonges)
1997 Career Girls (Deux filles d'aujourd'hui)
1999 Topsy-Turvy (id.)
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