Ken Loach

Né à Nuneaton, dans le comté de Warwickshire, en Angleterre,
le 17 juin 1936, le jeune Kenneth Loach étudie le droit à
Oxford avant de s'orienter vers le théâtre, puis la télévision. Là,
en duo avec le producteur Tony Garnett, il produit et réalise
une série de documentaires au réalisme particulièrement
saisissant, parmi lesquels "Cathy Come Home", en 1966, dont
l'impact fut tellement énorme que certaines lois concernant les
sans-abri furent immédiatement modifiées. Après avoir
consacré près de dix ans à la télévision, il s'oriente ensuite vers
le cinéma, toujours sous la houlette de Tony Garnett. Son
premier film, le très sobre Pas de larmes pour Joy, reste dans
la droite lignée de ses documentaires, entre improvisation et
effets de style minimaux dans un contexte résolument ancré
dans le réalisme social. Mais c'est Kes, l'histoire d'un jeune
garçon des quartiers pauvres qui se prend d'affection pour un
faucon, et l'hallucinant Family life, où l'auteur dénonce avec
lucidité les méfaits de la répression en milieu médical, qui
feront connaître Loach d'un large public, en dépit de sujets
difficiles. Le film suivant, Black Jack, se situe dans
l'Angleterre du XVIIIe siècle, et prend encore la médecine pour
thème central. Regards et sourires aborde le chômage, et
Fatherland les traumatismes de l'Allemagne après le
nazisme... Mais nous sommes alors au milieu des années 80 et
Ken Loach n'a plus tellement le vent en poupe, années
Thatcher oblige. Ainsi certains de ses documentaires (qu'il
continue de réaliser pour la télévision en parallèle de sa carrière
ciné) ne sont même pas diffusés, comme ceux consacrés à la
fameuse grève des mineurs de 1984. Les années 90 le reverront
néanmoins revenir dans l'œil public. D'abord discrètement avec
Hidden agenda (Prix spécial du Jury à Cannes), qui mettait en
cause la police britannique en Irlande du Nord et le combat de
l'IRA, puis de manière beaucoup plus médiatisée avec Riff-
raff, premier film d'une série dévolue au prolétariat écossais, et
premier grand rôle de Robert Carlyle. Suivent ainsi Raining
stones (à nouveau Prix spécial du Jury à Cannes) et le terrible
Ladybird, dans lequel la comique de cabaret Chrissie Rock
faisait un hallucinant numéro de mère à laquelle on retirait la
garde de tous les enfants. Mais Ken Loach, cinéaste
entièrement et historiquement dévolu à la cause socialiste, sait
aussi s'intéresser au reste du monde, comme tendent à le
prouver ses trois derniers films. Il prend d'abord pour contexte
la guerre d'Espagne et les idéaux communistes qui
nourrissèrent ses rangs dans Land & freedom, puis illustre la
révolution sandiniste au Nicaragua en racontant, dans Carla's
song, l'histoire d'amour entre un conducteur de bus écossais
(incarné par Robert Carlyle) et une Nicaraguayenne. Retour en
Ecosse pour My name is Joe, parcours du combattant – mâtiné
d'une histoire d'amour – d'un chômeur plein de bonne volonté,
incarné par Peter Mullan qui décrocha dans la foulée li Prix
d'interprétation à Cannes. Pour Bread and roses, Ken Loach
retrouve Paul Laverty, son scénariste de Carla's song, et
renoue avec l'univers latino-américain qu'il semble
affectionner.

FILMOGRAPHIE

1967 Poor Cow (Pas de larmes pour Joy)

1969 Kes (id.)

1972 Family Life (id.)

1979 Black Jack (id.)

1980 The Gamekeeper

1981 Looks and Smiles (Regards et sourires)

1986 Fatherland (id.)

1990 Hidden Agenda (id.)

1991 Riff-Raff (id.)

1993 Raining Stones (id.)

1994 Ladybird Ladybird (Ladybird)

1995 Land and Freedom (id.)

1996 Carla's Song (id.)

1998 My Name Is joe (id.)

2000 Bread and Roses (id.)


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